A Washington, le 10 avril, Mark Zuckerberg s'explique devant le Sénat américain. L'Europe, elle, devra patienter. © a.bernstein/reuters

Zuckerberg : paroles, paroles…

Cinq heures devant le Sénat américain. Quatre heures de plus devant la Chambre des représentants, à Washington. Mark Zuckerberg a passé la semaine dernière à s’excuser et à donner des gages de bonne volonté aux hommes politiques d’outre-Atlantique pour tenter d’éteindre le feu qui gagne la maison Facebook et ses deux milliards d’utilisateurs. L’Europe, elle, attendra. Même si 2,7 millions de ses citoyens sont concernés par le plus grand scandale de la courte histoire du réseau social. Les données des profils de 87 millions d’internautes ont en effet été aspirées, à leur insu, par l’entreprise Cambridge Analytica pour aider la campagne de Donald Trump en 2016. Le trentenaire est aujourd’hui sommé de s’expliquer sur cette affaire mais aussi sur tous les autres problèmes survenus ces derniers mois.  » Nous n’avons pas fait assez […]. C’est mon erreur et j’en suis désolé « , a-t-il récité par coeur. Cette affaire survient à la veille de l’entrée en vigueur du règlement général sur la protection des données (RGPD) dans l’Union européenne, le 25 mai prochain. Un texte destiné à défendre les citoyens sur la collecte, le stockage, la circulation et la suppression de leurs informations personnelles. Cette loi va aussi permettre de sanctionner les contrevenants, qui risquent jusqu’à 20 millions d’euros d’amende. Interrogé à ce sujet, Mark Zuckerberg a estimé que l’Europe  » avait bien fait les choses  » et qu’il n’était pas opposé à une approche similaire aux Etats-Unis… sans jamais rien promettre.

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