Wax & co. Anthologie des tissus imprimés d’Afrique

La visite de Jacques Chirac au Togo, en 1999, le coeur de Barack Obama, le porc-épic du Ghana, une baignoire… Le wax (cire, en anglais) porte en effigie l’histoire en marche, la vie quotidienne, les symboles identitaires de l’Afrique. Pourtant, comme le découvre, en 1984, l’anthropologue Anne Grosfilley, ce textile de coton imprimé et ciré sur ses deux faces est né non pas africain, mais anglais et hollandais, au xixe siècle. Sa source d’inspiration : le batik indonésien. Popularisé en Afrique de l’Ouest par les Nanas Benz, des commerçantes togolaises, il fait désormais un tabac sur les podiums des grands couturiers. Le plus renommé est celui de l’usine Vlisco, aux Pays-Bas, qui fabrique ce tissu aux teintes éclatantes depuis 1846. Une exception : le best-seller  » Chéri ne me tourne pas le dos  » est, à ce jour, le seul modèle Vlisco créé en Afrique. C’est lors de vacances en France que M. Quillet, de l’usine Uniwax d’Abidjan, en trouva l’inspiration sur le papier dans lequel son boucher emballait sa viande.

Par Anne Grosfilley, La Martinière, 264 p.

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