Un nouvel écrin pour la cathédrale

Une grande métamorphose attend le centre de Tournai, aux abords de la cathédrale, à l’horizon 2012-2015. Au total, 29 millions de fonds européens seront injectés dans ce lifting urbain.

La Ville de Tournai peut se targuer d’abriter l’un des plus beaux édifices religieux de Belgique. Hélas, les alentours de la cathédrale sont loin de mettre en valeur le monument. Ce serait même plutôt le contraire. Certes, le renouveau a déjà commencé avec notamment le réaménagement de la Grand Place. Mais beaucoup de travail reste à accomplir pour faire de cette petite ville de province, un lieu attractif tant pour les habitants que pour les touristes.

C’est dans cette optique de revalorisation du patrimoine que le projet de l’Agence française Nicolas Michelin et Associés (ANMA), lauréate d’un concours européen organisé l’an passé, envisage son lifting. L’idée des architectes : réinsérer la cathédrale dans un tissu urbain plus cohérent. Ainsi, le revêtement de sol des rues sera unifié, en pierre, de façade à façade, sans trottoir. Un maillage de fils dorés, incrustés dans le pavage, reliera les lieux emblématiques entre eux, tel un fil d’Ariane. Une charte a aussi été mise sur pied afin d’uniformiser la restauration des façades.  » Notre projet met en valeur le quartier grâce à un aménagement sobre qui laisse l’architecture existante s’exprimer, synthétise l’architecte. Celle-ci est déjà belle mais n’est, à l’heure actuelle, pas du tout mise en évidence. « 

Nicolas Michelin veut par ailleurs revaloriser  » le quadrilatère « , c’est-à-dire le passage – aujourd’hui fermé – qui longe la cathédrale et relie les places Paul Emile Janson et de l’Evêché. Pour ce faire, une rampe structurelle très fine sera implantée. Elle permettra le passage autour de la cathédrale et remettra en valeur l’arrière du bâtiment. Non loin de là, l’hôtel de maître Dexia sera réaménagé en Office du tourisme. Originalité : un miroir monumental sera installé à l’intérieur et reflétera les cinq clochers.

Tous ces travaux offriront un écrin neuf à la cathédrale, classée au patrimoine majeur de l’Unesco et qui bénéficiera, elle aussi, d’une cure de jouvence grâce à la Région wallonne. En 2007, celle-ci avait déjà libéré trois millions d’euros pour refaire la toiture, en la recouvrant d’un plomb  » coulé sur sable « . L’an dernier, les instances régionales ont été plus loin et ont débloqué la coquette somme de 21 millions d’euros pour restaurer en sept ans la partie romane de l’édifice.

F. By

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