Un endroit pour vivre

Devenue une ruine, cette habitation des années 1920 s’est métamorphosée en une habitation spacieuse, débordante de fraîcheur, de vie et de spontanéité.

C’est dans un joli village de la périphérie de Namur que Sébastien et Caroline ont déniché cette charmante habitation des années 1920. Simple et flanquée de deux annexes, elle arbore des châssis aux lointains élans Art nouveau. Après avoir abrité un temps la poste, le bâtiment est parti à vau-l’eau.  » A l’intérieur, c’était carrément devenu une ruine humide et insalubre « , explique Sébastien Mouffe, architecte tout comme son épouse.

Les potentialités étaient nombreuses et l’espace était là. Malgré la rigueur du budget, le couple d’architectes n’a pas hésité à mettre grandement la main à la pâte.

Paradoxalement, les architectes n’ont pas vraiment établi de plans détaillés. Comme ils fonctionnaient en autoconstruction et à partir de matériaux de récupération, les croquis et plans d’intention étaient suffisants, sauf pour les parties confiées à d’autres intervenants comme la structure en bois de l’annexe et la cuisine.

La rénovation des lieux s’est faite dans une optique d’actualisation permanente. A la fois à l’intérieur, avec la démolition d’un maximum de murs et de cloisons pour dégager l’espace, et au niveau des ouvertures et des contacts avec l’extérieur, avec l’agrandissement des baies, la percée d’une porte-fenêtre et l’aménagement d’une terrasse avec recul des terres.

Les annexes ne sont plus isolées mais rattachées au rez-de-chaussée devenu entièrement traversant. En façade avant, ce sont les annexes qui donnent le ton, le corps de logis étant resté grosso modo tel quel. Les règlements d’urbanisme ont aussi orienté certains choix. Ainsi, pour l’annexe gauche, l’usage d’un enduit a été préféré à la création d’un volume entièrement en bois, et la toiture n’est plus que partiellement plate. Le contraste ancien/nouveau reste pourtant tangible. Il est même accentué par l’accès indépendant affichant une rambarde métallique et des panneaux de Plexiglas jaune fluo. La composition de ce volume blanc va dans le même sens. Il a été façonné de l’intérieur, en fonction du programme. L’autre annexe a simplement été isolée et recouverte d’un bardage en bois.

Le budget, le choix de l’autoconstruction et de la récupération n’ont pas permis d’envisager le mode passif idéalement souhaité. La maison a néanmoins atteint le niveau de basse énergie, et ne manque pas de qualités : spacieuse, la maison déborde de fraîcheur, de vie et de spontanéité, hors des sentiers battus.

Architectes : Subway Architecture, Sébastien Mouffe, Caroline Boulet et Nicolas Janssens. Tél. : 081 87 97 87 www.subwayarchitecture.be

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LAURE EGGERICX

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