Trois laboratoires font la course en tête sur le marché belge des huiles essentielles. Basée dans le zoning industriel de Nazareth, près de Gand, la gamme Phytosun (diffuseurs, spray nasal, roll anti-insectes…), d’Omega Pharma, fait figure de compétiteur » historique « . Elle avait, voici près d’une décennie, une position ultradominante en pharmacie. Mais on observe un recul de ses ventes depuis plusieurs années. En revanche, ses deux principaux concurrents connaissent une ascension fulgurante. La marque Puressentiel, dont les sièges sociaux sont situés à Paris et à Bruxelles (avenue Louise), est même devenue, en peu d’années, le leader économique européen du secteur. La firme française vend des mélanges prêts à l’emploi. Son » best-seller » est un spray assainissant composé de 41 huiles essentielles, à vaporiser pour purifier l’air et éliminer les acariens. La société met l’accent sur le marketing. Pour sa dernière campagne publicitaire télévisée, elle s’est offert la star du basketball Tony Parker. Jeune entreprise – elle a été créée en 2005 par un couple, Marco et Isabelle Pacchioni -, son chiffre d’affaires croît de plus de 20 % par an et devrait atteindre, selon ses managers, près de 100 millions d’euros en 2017.
Plus discrète, l’entreprise familiale Pranarôm, installée dans le zoning industriel de Ghislenghien, a pour produits phares de petits flacons d’huiles essentielles pures, non mélangées. Toutefois, elle propose aussi des sprays pour le nez et la gorge, un baume respiratoire, un sirop » hiver « , des » capsules inhalations « … Soucieuse de mettre en avant son expertise scientifique, elle organise des formations pour les pharmaciens et autres professionnels de la santé, et 80 % de son chiffre d’affaires est réalisé en officine. Fondée en France, en 1975, par Pierre Franchomme, et relancée en Belgique, en 1991, par Dominique Baudoux, la firme est passée, en vingt-cinq ans, de 3 employés à 200. La société hennuyère ne consacre pas de gros budgets à la publicité, mais enregistre néanmoins un taux de croissance moyen de 14 % par an et son chiffre d’affaires annuel global dépasse aujourd’hui les 60 millions d’euros. » Les plantes sont distillées dans les pays producteurs, mais la fabrication des produits, l’emballage et le conditionnement sont réalisés sur le site de Ghislenghien, indique Dominique Baudoux. Avec l’acquisition, en 2014, d’Herbalgem, société pionnière wallonne en gemmothérapie, nous sommes devenus les interlocuteurs privilégiés des pharmaciens spécialisés en médecines naturelles. »