Pour Ian Hamel, il suffisait de lire ses livres pour découvrir la vacuité du discours de Tariq Ramadan (photo). © Alain Apaydin/belgaimage

Tariq Ramadan, l’imposteur

Sans le dévoilement de ses moeurs sexuelles particulières, Tariq Ramadan serait-il resté le mentor de la jeunesse musulmane francophone et le gourou, tour à tour, de certains francs-maçons, catholiques, altermondialistes, d’une partie de l’extrême gauche, des Verts et, in fine, des  » décoloniaux  » ? Le journaliste suisse Ian Hamel rappelle, dans Tariq Ramadan. Histoire d’une imposture (Flammarion, 478 p.), qu’il suffisait de lire ses livres pour découvrir la vacuité de son discours et sa fidélité idéologique à son grand-père, Hassan al-Banna, fondateur des Frères musulmans. Des petites lâchetés (l’attribution de son doctorat par un second jury à l’université de Genève) et de grands aveuglements ( Time Magazine le désigne comme l’un des sept innovateurs religieux du xxe siècle) lui ont permis de tracer son sillon. Il a eu des compagnons de route prestigieux (Jean Ziegler, François Burgat, Alain Gresh, Edwy Plenel) et a reçu beaucoup d’argent du Qatar. Lorsque tombe la première plainte pour viol, en octobre 2017, Ian Hamel n’est pas surpris. En 2010, il avait recueilli le témoignage de la Belge Majda Bernoussi, dépeignant la duplicité et la perversité du personnage. Le Vif/L’Express et Mediapart ont révélé comment le prédicateur avait acheté son silence. Sorti de prison, Tariq Ramadan se présente comme le nouveau Dreyfus, sa famille genevoise fait bloc, mais la majorité des musulmans se détournent de lui. Un récit aussi précis qu’accablant.

Tariq Ramadan, l'imposteur

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