Surfez couverts !

Un cyberflic et un magistrat cosignent un livre bourré de bons conseils pour les internautes qui veulent profiter de la Toile en toute sécurité. A mettre à côté de toutes les souris…

Thierry Denoël

Vous entendez sa voix enjouée sur Classic 21. Spécialiste des nouvelles technologies à la police fédérale, Olivier Bogaert vient de rassembler ses bons conseils dans un livre très pratique et accessible aux internautes les plus candides, avec la complicité de Damien Vandermeersch, magistrat à la Cour de cassation et professeur de droit pénal (1). En voici un bref florilège.

>Mot de passe Un internaute sur quatre choisit son prénom ou celui d’un de ses enfants comme mot de passe sur Internet. Les autres utilisent leur date de naissance, de simples suites de caractères (azerty, 12345, etc.) ou le nom d’une star du moment. Un manque d’imagination qui facilite le boulot des pirates informatiques dont les logiciels-dictionnaires percent facilement ces clés virtuelles. Conseil : préférez un mélange de lettres minuscules/majuscules, de chiffres et de symboles comme celui de l’euro, par exemple, et évitez d’utiliser le même mot de passe pour tous vos accès.

>Wi-fi S’il est évident de sécuriser son réseau sans fil à la maison, il faut aussi se méfier des bornes d’accès wi-fi publiques, quand on part en vacances par exemple. Car, pour simplifier leur utilisation, ces hotspots ne s’encombrent pas de protocoles de cryptage sécurisés. Une cible rêvée pour les pirates… Conseil : dans ces zones ouvertes, limitez-vous à une simple recherche d’infos et ne consultez pas vos courriels.

>Clés USB Tout comme les disques externes, les clés USB sont devenues incontournables, tant pour un usage privé que pour le business. Mais leur mobilité les rend vulnérables au virus informatiques et aux logiciels espions qui s’exportent ainsi facilement d’un PC à l’autre. Conseil : toute clé prêtée est suspecte. Mieux vaut avoir un antivirus à jour et, sous Windows, ouvrir la clé USB étrangère dans un compte utilisateur et non celui de l’administrateur, ce qui limite une éventuelle contagion…

>Réponse automatique  » Je suis parti pour quinze jours, je ne peux lire mes courriels « . Ce message automatique envoyé à tous vos correspondants pendant votre absence répond aussi aux émetteurs de spams, ces fichus courriels non désirés, leur indiquant du coup que votre adresse courriel est valide, ce qui les incitera à inonder votre boîte. Il peut aussi susciter l’intérêt des cambrioleurs qui, de plus en plus, utilisent le Net pour se renseigner. Conseil : les applications e-mail récentes permettent de sélectionner les destinataires des messages automatiques, faites-en bon usage.

>Réseaux sociaux Un eldorado pour les arnaqueurs ! Ceux-ci s’amusent à rassembler de précieux puzzles d’infos personnelles sur le Net pour vous plumer. Ici encore, Facebook et Cie constituent une source en or pour les cambrioleurs et, ensuite, pour les assureurs qui pourraient refuser de vous indemniser pour manque de précaution. Conseil : cadenassez votre profil Facebook et ne parlez de vos vacances sur le Net qu’une fois rentrés…

>Payer sur Internet Les internautes utilisent de plus en plus leur carte de crédit sur Internet. Sur un site non sécurisé, les données fournies en ligne (n° de carte, date d’expiration, etc.) peuvent être subtilisées et utilisées par des cyber-escrocs. Conseil : avant d’utiliser votre Visa en ligne, vérifiez que la mention  » https  » figure bien au début de l’adresse du site et contrôlez le certificat de sécurité du site en cliquant sur le cadenas (qui doit être fermé) en bas de la fenêtre de votre navigateur. Les sites les plus sûrs vous demandent de signer votre transaction avec votre Digipass.

>Les enfants Parmi les nombreux conseils du tandem Bogaert-Vandermeersch : les logiciels de contrôle parental, dont on peut trouver le hit-parade sur www.filtra.net. Cela permet de protéger les surfeurs les plus jeunes de contenus choquants. Grâce à ces logiciels, on peut définir une  » liste blanche  » de sites accessibles. Pratique. Mais cela ne doit pas empêcher les parents d’apprendre à leur rejeton le  » code de la route  » Internet, en installant le PC dans une pièce de vie commune.

THIERRY DENOËL

(1) Surfons tranquille !, Olivier Bogaert et Damien Vandermeersch, éditions RTBF-Racine.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire