Succès de 2008, promesses de 2009

Sclérose en plaques : du neuf avec du vieux

C’est un médicament connuà en hématologie, contre des leucémies. Pourtant, ses promesses d’action contre la sclérose en plaques (SEP) donnent le sourire aux neurologues : cette vieille molécule pourrait devenir l’une des armes de choix contre la SEP.  » Cet immunosuppresseur permet de réduire la fréquence des poussées et la progression du handicap. Dans certains cas, il inverse même ce dernier, relate le Dr Dominique Dive, neurologue praticien au CHU de Liège. Le médicament en question ne répare pas les dégâts causés par la maladie mais, en contrôlant l’inflammation, il permet aux tissus sains de fonctionner plus efficacement.  » Une nouvelle étude clinique démarre : 2 300 patients dans le monde, dont 35 Belges, vérifieront si cette molécule influence de manière très précoce le destin des malades.

Cellules souches : les chéries des chercheurs

Une équipe menée par le Dr Blanpain a compris comment les cellules souches embryonnaires, sous l’influence d’un interrupteur moléculaire, se transformaient en cellules cardio-vasculaires. On pourra donc en fabriquer et tester sur elles les effets secondaires des nouveaux médicaments. Et les injecter aux c£urs malades ?

Des chercheurs, parmi lesquels ceux de l’équipe du Dr Pierre Vanderhaeghen (ULB), sont parvenus à transformer in vitro des cellules embryonnaires de souris en neurones du cortex cérébral. Ensuite, ces neurones ont été greffés avec succès : ils se sont reconnectés au cerveau en formant les circuits appropriés.

C£urs à prendre

Mis au point en France, un nouveau c£ur artificiel implantable imite le fonctionnement de l’organe humain grâce à son électronique et à ses matériaux biocompatibles. Premières greffes prévues : 2011.

Par ailleurs, en janvier dernier, des chercheurs américains sont parvenus à faire battre et fonctionner un c£ur de rat mort auquel avaient été ajoutées des cellules cardiaques néonatales.

Embryons de science-fiction

Une première : un embryon britannique a été créé, en février dernier, à partir de trois ADN mêlés (ceux de deux femmes et d’un homme). Dans l’embryon, les mitochondries de la mère, porteuses de maladies génétiques, ont été remplacées par celles d’une autre femme.

Une fécondation in vitro et un diagnostic préimplantatoire : en combinant ces deux techniques, un bébé  » sain  » est né, à l’hôpital Erasme, alors que ses pa-rents sont tous deux porteurs de la drépanocytose, une anomalie de l’hémoglobine, et que la mère est touchée par le VIH. Autre naissance incroyable : Thomas Beatie, premier homme  » enceint  » grâce à une fécondation in vitro, a eu une petite fille. Précision : avant de changer de sexe, le père (34 ans) s’appelait Tracy.

Pascale Gruber

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