Steve Schmidt s'est appuyé sur les valeurs originelles des Républicains pour justifier son retrait du " parti de Trump". © M. WHITTAKER/THE NEW YORK TIMES/TEDUS/RÉA

Steve Schmidt ou le malaise républicain

Son nom est méconnu, car il préfère l’ombre à la lumière, mais Steve Schmidt a longtemps été l’une des figures du Parti républicain. Conseiller stratégique à la Maison-Blanche sous le deuxième mandat de George W. Bush, ce proche d’Arnold Schwarzenegger, gouverneur de la Californie, a été choisi, en 2008, pour piloter la campagne présidentielle de John McCain, qui cédera la victoire à Barack Obama. Malgré son engagement et ses états de service, le 20 juin, dans un long message diffusé sur Twitter, Steve Schmidt a annoncé qu’il claquait la porte de son parti pour rejoindre le camp démocrate.  » Il y a vingt-neuf ans et neuf mois, écrit-il, je me suis enregistré sur les listes électorales et je suis devenu un membre du Parti républicain, un mouvement fondé en 1854 pour s’opposer à l’esclavage et défendre la dignité de la vie humaine. Aujourd’hui, je quitte le Parti républicain, qui est devenu, à tous les points de vue, le parti de Trump.  » Son coup d’éclat est révélateur du fossé grandissant, au sein du mouvement, entre les partisans du populisme démagogique de Donald Trump et la vieille garde, conservatrice ou libérale. Pour l’heure, les premiers semblent l’emporter sur les seconds… Les images d’enfants de migrants, séparés de leurs parents à la frontière avec le Mexique, ont cristallisé le malaise. A quelques mois des élections de mi-mandat, le Grand Old Party redoute de perdre la majorité à la Chambre des représentants.

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