Valentine de le Court © DR

Sans garantie locative

Pendant sept semaines (du 30 juillet au 10 septembre), Le Vif/L’Express se penche sur les romans candidats au Prix Filigranes 2020 qui récompense, pour la 5e année,  » un livre de qualité accessible à tous « . Sept ouvrages francophones, dont cinq sortiront à la rentrée littéraire, sont en lice.

2/7 – A vendre ou à louer Par Valentine de le Court

Avoir les clés d’une ville dans sa poche n’apporte pas que du bon. Agent immobilier, Jean-Baptiste, jeune homme sans attaches, profite autant de la vie parisienne que des biens prestigieux dont il a la charge, s’en servant même pour passer ses nuits et inviter ses conquêtes d’un soir. Il a aussi développé son petit marché locatif secondaire, les sous-louant ponctuellement. Jusqu’à cette nuit où le bailleur clandestin découvre dans une salle de bains dévastée une jeune femme dans un sale état, abandonnée là par de discrets Kazakhs. A peine a-t-il le temps de la soigner, qu’elle disparaît. Et les  » clients  » de Jean-Baptiste de lui demander des comptes, le menaçant de s’en prendre à sa famille, dont son frère policier.

Sans garantie locative

Rocambolesque ? Le dernier roman de la Belge Valentine de le Court l’est un peu dans son déroulé qui lorgne très clairement du côté du thriller. Elle nous rattrape toutefois par sa construction à plusieurs voix : deux plumes féminines viennent ainsi entrecouper l’intrigue par leurs confidences et leur récit – leurs identités se devinent peu à peu. C’est alors le puzzle d’une machination plus large qui se recompose, les ennuis du protagoniste se révélant liés à des questions sociétales majeures (ambition politique, bioéthique…). En dépit de ne les effleurer que de quelques doigts, l’auteure, juriste de formation, crée des personnages profondément humains et attachants.

La note du Vif/L’Express : 7/10

Mols, 320 p. Paru le 20 février dernier.

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