Abstraktes Bild, © © GERHARD RICHTER 2016

Richter, à l’échelle d’une vie

La beauté n’est pas confortable, se surprend-on à penser face aux 26 nouvelles toiles présentées par l’artiste allemand le plus célèbre de sa génération, qui vient de fêter ses 85 ans. Citoyen d’honneur de la Ville de Cologne, Gerhard Richter (Dresde, 1932) est un familier du musée Ludwig, qui lui a déjà consacré une vaste exposition en 2008. Plus modeste, celle proposée ce printemps se concentre sur la dernière série abstraite du peintre – de grands formats où les couleurs et les gestes se font plus affirmés que par le passé, comme si Richter renouait tardivement avec les leçons expressionnistes de son ancien professeur à Düsseldorf, Karl Otto Götz.  » La peinture est un mode de pensée en soi, qu’il est impossible de traduire en mots. Je trouve mauvais les tableaux que je comprends « , déclarait le jeune Richter dans les années 1960, alors qu’il venait de fuir l’Allemagne de l’Est pour Düsseldorf. Désireux de marquer le coup pour son 85e anniversaire, le musée Ludwig montre également l’entièreté des oeuvres de Richter se trouvant dans sa collection : parmi celles-ci, des pièces devenues emblématiques de la seconde moitié du XXe siècle, comme le portrait duchampien de sa première femme, Ema (Nude on a Staircase), peint en 1966, ou la série réalisée pour la Biennale de Venise en 1971-72, 48 Portraits of German Intellectual Figures. Une présentation orchestrée par l’artiste lui-même, révélant l’incroyable richesse de son oeuvre.

Gerhard Richter. New Paintings, au musée Ludwig, à Cologne, jusqu’au 1er mai. www.museum-ludwig.de

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