Réflexion

[…] Certains nous incitent à revoir le contenu de nos assiettes. Cette piste est évidemment à considérer quand on connaît, par exemple, l’impact de l’élevage avec les quantités impressionnantes de terres et d’eau qu’il nécessite (sans parler des bénéfices d’une alimentation moins carnée par rapport à la santé). Mais il existe cependant bien d’autres pistes dont on parle moins parce qu’elles touchent le sacro-saint principe de la croissance: il s’agit notamment des autres biens de consommation, plus accessoires que l’alimentation, comme l’automobile (dont on continue à nous vanter les modèles dispendieux et surdimensionnés), l’électroménager (à l’obsolescence toujours autant programmée et à la réparabilité douteuse) ou encore les smartphones et autres gadgets de communication (gros consommateurs de terres rares et d’énergie) sans oublier les vêtements (avec les diktats d’une mode idiote qui nous incite, par exemple, à acheter des jeans usés et troués, grands consommateurs d’énergie et d’eau). Derrière ces multiples consommations irréfléchies et généralement superflues, on retrouve le bras armé de la publicité, ce qui nous ramène à un dossier que Le Vif (numéro du 2 avril 2020) avait publié au début de la crise de la Covid et qui posait la question des métiers indispensables et bien mal rémunérés (tels que le personnel médical, les pompiers ou les éboueurs, que la population a applaudi pendant un temps, mais auxquels on pourrait encore ajouter la protection civile fort légèrement réorganisée « à la belge »), activités à mettre en regard avec d’autres métiers non productifs qui font tourner « à vide » la machine de la consommation en consommant eux-mêmes beaucoup de moyens et d’énergie. […]

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