Profs nommés plus tôt, la facture au fédéral

Ses prédécesseurs s’y sont cassé les dents mais le ministre de l’Enseignement Ben Weyts (N-VA) est parvenu à modifier la nomination définitive des enseignants par un deal dans lequel les syndicats avalent une pilule amère – le licenciement devient plus facile – en échange d’un accès plus rapide à la nomination définitive. Il s’agit sans conteste d’une bonne nouvelle pour les jeunes enseignants qui pourront échapper au carrousel des petits boulots temporaires […].

Il va de soi que les accords se concluent plus facilement par un paquet d’argent. Certainement lorsqu’il s’agit de l’argent d’autrui. C’est ce qui se passe en l’occurrence. Davantage d’enseignants seront définitivement nommés plus tôt. Toute nomination définitive est au fond une économie pour la Flandre puisque la facture de la pension atterrira sur le compte du niveau fédéral. Les coûts de l’accord Weyts sont donc pour un autre.

Joli bonus, convient Weyts lui-même. Le ministre oublie que cette façon de procéder contredit tous les principes de bonne gouvernance dont son parti et le gouvernement flamand font volontiers étalage. Weyts a trouvé un chèque en blanc mais oublie ou tait le fait que l’addition sera aussi payée par le Flamand. Ce qui rend l’affaire encore plus triste: les experts s’accordent à dire qu’il faudra tôt ou tard solliciter les Régions pour réduire la dette publique. […] Ici, des dettes sont créées à un niveau où l’argent se trouve moins facilement, mais cela la N-VA et le gouvernement flamand n’en ont cure.

Le titre est de la rédaction.

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