» Pro  » et  » anti  » : leurs arguments

Une agression très nocive contre le système immunitaire, ou un moyen de prévenir des maladies potentiellement graves ? Pro et anti-vaccins campent sur des positions irréconciliables.

« Quelques heures après avoir reçu un vaccin pédiatrique, mon fils de 5 mois a commencé à avoir une forte fièvre, témoigne Sophie. Pendant trois jours et deux nuits, la fièvre s’est maintenue, et mon fils poussait des gémissements aigus quasiment en permanence, il avait l’air d’être dans une souffrance aiguë, constante. C’était déchirant. Le pédiatre m’a dit qu’il s’agissait sans doute d’une réaction au vaccin. Ensuite, je me suis documentée et ai découvert l’existence d’un « syndrome des cris persistants », lié à l’administration mal tolérée d’un vaccin, et qu’il pouvait faire craindre une atteinte cérébrale. Je ne peux qu’espérer que mon fils n’aura pas de séquelles. Je suis ulcérée de n’avoir jamais été prévenue de la possibilité de survenue d’effets secondaires aussi graves. « 

Médecins, pharmaciens, biologistes : certains scientifiques remettent en cause l’utilité des vaccins, et en soulignent les dangers potentiels. Pour eux, interférer massivement, dès le plus jeune âge, avec le système immunitaire est lourd de conséquences. Les vaccins sont à leurs yeux au moins partiellement responsables de la multiplication des cas d’allergies, d’autisme, de leucémies, de sclérose en plaques, de diabète, de mort subite du nourrisson et d’Alzheimer, notamment.

Des cocktails de métaux lourds et de cellules cancérisées ?

Bref, alors que les  » pour  » jugent que les vaccins protègent de maladies graves, voire potentiellement mortelles, les  » contre  » attribuent la baisse de la mortalité à la généralisation, sous nos latitudes, de l’eau potable, à l’amélioration de l’hygiène et de l’alimentation et aux progrès de la médecine. Pour eux, les vaccins sont au mieux inutiles, au pire nocifs. Notamment en raison des additifs qu’ils contiennent – aluminium, certains produits suspectés d’être cancérigènes, métaux lourds…  » Toxiques et dangereux, ils s’accumulent dans les corps, avec le risque, entre autres, de maladies neurologiques. Les modes de production génétique des vaccins, à base de cellules cancérisées, présentent également une source de dangers potentiels « , déclare le Dr Thierry Schmitz, qui exerce dans le Brabant wallon.

 » Il est nécessaire d’avoir un adjuvant dans un vaccin, assure le Dr Béatrice Swennen, membre du Conseil supérieur de la santé. L’aluminium est un stabilisateur bien connu et il stimule l’immunité. Et l’enregistrement des vaccins avant leur mise sur le marché est un processus long et exigeant. Je peux vous assurer que les premiers vaccins élaborés par Pasteur ne seraient certainement pas autorisés aujourd’hui. Par ailleurs, s’il y avait le moindre doute sur l’innocuité d’un quelconque vaccin, il serait retiré immédiatement.  » S’il y avait un doute, le saurait-on vraiment ? Les cas d’effets secondaires sont notoirement sous-évalués (10 % des cas, au maximum, seraient signalés).

Quant aux études précédant la commercialisation d’un vaccin, elles sont généralement financées par le fabricant lui-même. Ce qui ne plaide évidemment pas en leur faveur.

Régulièrement, des vaccins sont soupçonnés de provoquer des troubles : en 1998, Andrew Wakefield publia dans le Lancet une étude controversée liant le vaccin ROR (rougeole-oreillons-rubéole) à l’autisme. En France, un vaccin contre l’hépatite B est soupçonné de favoriser l’apparition de scléroses en plaques. En Allemagne, on étudie un possible lien entre l’hexavalent (contre 6 maladies) et des décès de nourrissons par £dème cérébral.

 » Ce n’est pas une pratique médicale sensée que de risquer sa vie en se soumettant à une intervention probablement inefficace afin d’éviter une maladie qui ne surviendra vraisembla-blement jamais « , résume le Dr Kris Gaublomme.

Maladies infantiles : un  » entraînement  » bénéfique

 » C’est une question de solidarité, juge le Dr Van Helleputte, pédiatre au CHU Tivoli à La Louvière. Lorsqu’on fait vacciner son enfant, on le protège mais on augmente aussi la couverture vaccinale de toute la population. Si cette couverture est supérieure à 90 %, le risque d’attraper la maladie diminue fortement, même pour les enfants non vaccinés, les plus jeunes par exemple. Refuser de faire vacciner son enfant est donc un acte égoïste. « 

 » Vacciner aussi précocement et aussi massivement – six vaccins en un, dès 2 mois ! – est une folie « , s’insurge un pédiatre bruxellois qui souhaite rester anonyme, parce que les parents de ses patients ont dû faire face à des menaces d’exclusion des crèches de l’ONE.

 » La plupart des maladies infantiles sont bénignes et elles servent d’entraînement au système immunitaire, reprend-il. Une rougeole ne se compliquera pas si elle est bien prise en charge et que l’enfant reste une semaine au lit. Le problème, c’est qu’il devient impossible aux parents de s’absenter pour prendre soin d’un petit malade. Ils craignent pour leur job. Et la plupart des parents ne savent même pas que les vaccins ne protègent quasi jamais à 100 %. Et que le seul vaccin légalement obligatoire est celui contre la polio. « 

Vous voulez en savoir plus ? Lisez notre dossier sur les vaccins sur www.levif.be

A.P.

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