Pour en finir avec le changement d’heure

[…] S’il s’avère tout à fait logique de mettre fin au changement d’heure (au vu du peu d’intérêt qu’il représente face aux inconvénients qu’il engendre), nos dirigeants européens sont en train de commettre une double erreur d’appréciation en :

1. ne revenant pas automatiquement, simplement et sans discussions à l’heure d’hiver, la plus naturelle et logique, puisque centrant au mieux la zone d’activité humaine journalière dans celle de la durée du jour ;

2. en donnant, ou voulant donner, aux Etats la possibilité du libre choix de l’heure (celle d’été ou celle d’hiver), […] avec tout le chaos que ces choix pourraient provoquer.

C’est en hiver, alors que la durée du jour est la plus courte (+/- 8 h aux environs du 21 décembre, en France et en Belgique ), que l’on peut apprécier au mieux les effets du choix de l’heure sur l’activité humaine. En été, la plage de clarté étant plus grande, ce choix n’a finalement que peu d’incidence sur la vie des gens, et ce n’est donc pas sur les conditions estivales qu’il faut se baser pour l’orienter correctement. Surtout, il ne faut jamais perdre de vue ce grand principe : ce qu’on peut garder ou perdre en clarté matinale s’inverse en fin de journée, le bilan général étant toujours neutre, quoi qu’on fasse ! Dès lors, le seul vrai choix qui s’impose est celui qui place la zone d’activité humaine journalière le plus en équilibre et en harmonie possible dans la durée du jour soit, sans hésitation : l’heure d’hiver !

Tout autre choix serait contre nature et ne serait rien d’autre qu’une injure au bon sens, à l’intelligence humaine et aux réalités physiques… Comme faire lever les écoliers et les travailleurs, artificiellement, une heure plus tôt, les faisant se déplacer, commencer leur journée de travail plus longtemps dans le noir… C’est cet aspect matinal qu’il me semble primordial de prendre en considération par rapport au gain de clarté d’après journée, scolaire ou professionnelle, en cas d’alignement sur l’heure d’été.

Avant les changements saisonniers, l’heure d’hiver avait été unanimement définie, tenant compte de la durée moyenne du jour, en faisant coller au mieux les 12 heures de la montre avec l’indiscutable midi solaire. Et ce serait une aberration que de laisser le libre choix de l’heure aux Etats : le risque existe d’une incroyable cacophonie, où le passage d’un Etat à l’autre se ferait au prix d’un changement d’heure non justifié qu’on ne pourrait que regretter après-coup.

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