L'attentat commis par un jeune individu radicalisé avec un couteau près de l'Opéra de Paris le 12 mai : quasi impossible à prévenir ? © Wladia Drummond/isopix

Paris à nouveau ciblée

Le quartier de l’Opéra, à Paris, a été le théâtre, dans la soirée du samedi 12 mai, d’une attaque terroriste revendiquée quelques heures plus tard par l’Etat islamique. L’auteur est un Français de 20 ans d’origine tchétchène, Khamzat Azimov. Avec un couteau, il a tué un passant, Ronan Gosnet, 29 ans, et en a blessé quatre autres. L’intervention rapide d’une équipe de policiers a permis de localiser et de l’abattre alors qu’il continuait à se montrer menaçant. Le terroriste avait réalisé une vidéo de revendication que Daech a diffusée. Un des ses complices présumés, Abdoul Hakim A., également d’origine tchétchène, a été arrêté à Strasbourg, où l’agresseur de Paris avait précédemment habité. L’attaque a relancé en France le débat sur le sort réservé aux  » fichés S « , ces djihadistes repérés par les services de renseignement mais dont tous ne peuvent pas faire l’objet d’une surveillance étroite. En l’occurrence, Khamzat Azimov n’avait pas été jugé susceptible de passer à l’acte, comme Radoual Lakdim, l’auteur de l’attaque de Carcassonne et de la prise d’otages du magasin Super U de Trèbes, le 23 mars dernier, qui avaient fait cinq morts. Une question de moyens et de stratégie face à la multiplication des auteurs potentiels d’actes de terrorisme qui n’ont besoin que d’un couteau de cuisine pour frapper et semer la terreur.

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