En 2002, à Anvers, Panamarenko présentait ses nouvelles machines volantes. © MARK RENDERS/ISOPIX

Panamarenko a rejoint les nuages

L’année 2020 aurait dû être celle de l’hommage à Henri Van Herwegen, alias Panamarenko. Sa ville natale, Anvers, s’apprêtait à célébrer en grande pompe les 80 ans de cette figure marquante de la scène plastique. Sans ce drôle d’inventeur, décédé le 14 décembre, le  » Pana Parcours  » risque de ne plus avoir la même saveur. L’itinéraire de ce plasticien flamand né le 5 février 1940 est celui d’un rêveur aux yeux tournés vers le ciel.

A la façon d’Icare, l’artiste dont le nom renvoie possiblement vers la célèbre  » Pan American Airlines and Company  » a éprouvé dès son plus jeune âge une irrésistible fascination pour le vol. Passé par l’académie anversoise des Beaux-Arts au milieu des années 50, Van Herwegen va imaginer sa carrière au croisement du Pop Art, de l’art conceptuel et de l’aéronautique. En 1971, après deux années de travail, il lève le voile sur The Aeromodeller, une sorte de zeppelin d’osier, de bois et de métal qui fait sensation. Si la tentative de faire effectivement rejoindre les airs à ce dirigeable a échoué, elle marqua les inventions de Panamarenko du sceau d’un questionnement poétique : sont-elles réellement à même de voler ? Dans la foulée, le sculpteur flamand n’aura de cesse d’imaginer d’autres machines aux confins de la science et de l’imagination. Ses aspirations à prendre de la hauteur n’ont pas fini de manquer au Plat Pays.

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