La paysannerie indienne, laboratoire, à ses dépens, du brevetage des semences et de l'expérimentation des organismes génétiquement modifiés. © NurPhoto/getty images

Ode au local pour contrer la domination des ultrariches

Dans 1 %. Reprendre le pouvoir face à la toute-puissance des riches (éd. Rue de l’échiquier, 184 p.), la physicienne et militante écologiste indienne Vandana Shiva expose tous les préjudices qu’infligent à la bonne marche du monde la domination financière de quelques ultrariches et l’influence qu’ils exercent sur des gouvernements qui en sont devenus  » les représentants de commerce « .  » La concentration de la richesse planétaire entre les mains de 1 % de la population est une conséquence de la brevétisation, de la financiarisation et de la numérisation de nos vies « , explique l’auteure au départ de l’expérience indienne de brevetage des semences et de recours aux OGM par la société Monsanto (rachetée depuis par Bayer).  » Les droits des paysans à l’égard de semences qu’ils font évoluer depuis des millénaires vont être bafoués par la biopiraterie et l’accès aux bases de données sur le génome, tout comme les cartes ont été utilisées à l’époque du colonialisme pour revendiquer et voler des territoires « , compare-t-elle. Pour combattre cette érosion insidieuse de la démocratie, constat qu’elle dresse avec un peu trop de manichéisme, Vandana Shiva prône la  » localisation  » politique – le retour à la prise de décision au niveau local – et économique – les circuits courts – ainsi que, au besoin, la résistance passive aux décisions qui vont à l’encontre de  » l’unité de la Terre et des êtres humains, forts de leur différences « .

Ode au local pour contrer la domination des ultrariches

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