» Nouvelle objectivité  » version 2010

Un jeune couple vit aujourd’hui au premier étage du bâtiment qui abritait autrefois le laboratoire de la brasserie Lamot, à Malines. Un lieu historique important pour la ville mais aussi pour les propriétaires, qui souhaitaient combiner l’ancienne structure avec un agencement intérieur dépouillé.

Le site du laboratoire de la brasserie Lamot a fait l’objet, ces dernières années, d’un plan magistral associant logements, hôtel, commerces et centre de congrès, sous forme de rénovation et de nouvelle construction.

Le bâtiment date des années 1930, dans un style qui appartient à la nouvelle objectivité. C’est une £uvre de Jan Lauwers (1898-1988), un jeune architecte avant-gardiste féru de modernisme et peu enclin à suivre les tendances rétro de l’époque. L’ancien laboratoire a relativement bien supporté la morsure du temps, malgré la longue période d’inoccupation ayant suivi la cessation des activités de la brasserie. La structure était relativement intacte, même s’il a fallu procéder à quelques travaux : les façades ont été nettoyées, la menuiserie et la toiture, renouvelées…

A chacun des quatre étages, on a aménagé des lofts. Tous ont été vendus casco.

Le bâtiment se dresse sur un coin de rue et présente donc deux façades aveugles, ce qui aurait pu compromettre la luminosité. Ce problème a été résolu de deux manières : les architectes ont d’une part créé un puits de lumière à ciel ouvert à l’intersection des deux murs aveugles, sur toute la hauteur du bâtiment ; d’autre part, ils ont implanté la zone de nuit dans la partie la plus sombre.

Un achat casco implique bon nombre de données fixes et immuables. Impossible par exemple d’isoler la façade par l’extérieur, pour des raisons parfaitement compréhensibles. Mais pas question non plus de le faire par l’intérieur, puisque les propriétaires voulaient laisser le mur de brique apparent. Restait donc la possibilité d’isoler le sol, ce qui fut fait.

Le défi que pose un espace vide, c’est de garantir l’ouverture sans tomber dans l’effet trop banal d’une  » salle de bal « , tout en créant une certaine structure. Il faut bien sûr allouer un emplacement aux différentes fonctions d’habitat. Les architectes ont allié fonctionnalité, atmosphère et esthétique en érigeant un placard central qui trône au milieu de l’immense loft de 114 mètres carrés.  » C’est comme une maison d’escargot « , déclare l’architecte Marc Liebert. Les armoires tout autour desservent à chaque fois une fonction d’habitat connexe. Ainsi font-elles office de vestiaire dans l’entrée, d’armoire TV dans le salon ou de dressing dans la zone de nuit. Au c£ur de la structure de ce placard, de l’espace rangement supplémentaire.  » Dans un espace ouvert comme celui-ci, le rangement est souvent une donnée difficile, précisent les architectes. Cet agencement se veut une solution à un problème précis.  » Afin de garantir une continuité, les armoires ne montent pas jusqu’au plafond et, de part et d’autre du volume, de larges passages se développent, offrant de belles perspectives visuelles.

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