Mettre le doigt là où ça fait mal

Contrairement à tout le monde, je vais peut-être ramer à contre-courant. Le titre du Vif est interpellant en ce sens qu’il pose une question importante et existentielle pour les Afro-descendants. Il choque de prime abord mais en même temps il met le doigt là où ça fait mal. Pour moi, cela invite chacun.e à se poser cette même question. Non pas pour pointer du doigt et stigmatiser une communauté par rapport à une autre mais bien pour apporter des réponses et surtout des solutions pour changer cet état de chose. Lorsque je lis le contenu de l’article, je comprends d’autant mieux ce qu’a voulu démontrer l’auteure : l’Afro-descendant doit faire plus d’efforts dans tous les domaines de la vie pour être reconnu à sa juste valeur et selon ses compétences. Les chiffres sont éloquents. Il est dès lors plus que nécessaire que le monde politique mette en place des lois qui empêchent ce racisme structurel, que celui de l’entreprise embauche non pas en fonction de l’origine ethnique mais bien sur la base de la compétence. Que la société dans son ensemble change sa vision du Noir. Cela passe par l’enseignement des valeurs humanistes, la lutte contre le racisme et les discriminations dès la maternelle et à tous les échelons de la vie. Noir comme Blanc, il est temps d’aborder ces questions sans faux-fuyants, sans tabous et en toute sérénité. Le chemin est encore long. Alors travaillons main dans la main pour lutter contre l’extrême droite qui n’attend que ça pour renforcer les clivages Noir et Blanc. Ce titre m’interpelle plus qu’il ne me déroute car, en tant que Noire, je l’ai souvent utilisé pour interpeller mes collègues politiques et les chefs d’entreprise.

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