Angela Merkel et Christian Lindner, chef des libéraux qui ont rompu les négociations : l'impossible alliance ? © BERND VON JUTRCZENKA/BELGAIMAGE

Merkel peut-elle rebondir ?

Trois scénarios étaient envisageables après l’échec des négociations pour la constitution d’un gouvernement en Allemagne entre les conservateurs de la CDU-CSU, les libéraux du FDP et les Verts. Le président Frank-Walter Steinmeier, un social-démocrate, veut encore croire une coalition possible. Il a entrepris des consultations en ce sens et a même appelé à demi-mot les responsables de son parti, le SPD, qui avaient pourtant choisi la cure d’opposition après leur déconvenue lors des législatives du 24 septembre dernier (20,5 %), de se montrer plus ouverts à une reconduction d’une grande alliance avec la CDU-CSU. La tripartite conservateurs-libéraux-verts semble a priori condamnée vu les points de désaccord entre le FDP et Angela Merkel, sur l’immigration, l’environnement et la fiscalité. Or, si on exclut les extrêmes de l’Alternative pour l’Allemagne (à droite) et de Die Linke (à gauche) du processus, aucune coalition n’est viable sans la CDU-CSU. Deuxième scénario, un gouvernement minoritaire que le parti conservateur pourrait diriger avec les Verts, leurs points de vue s’étant rapprochés lors des négociations. Mais Angela Merkel a dit ne pas y être favorable. La troisième hypothèse est celle du retour aux urnes. La chancelière sortante affirme être prête à mener la liste de son parti dans ce – dernier ? – combat. Mais les analystes doutent que cela change fondamentalement les équilibres, hors un recul du FDP, critiqué pour avoir rompu les négociations, et une nouvelle percée de l’extrême droite AfD ; ce qui ne faciliterait en rien une sortie de crise.

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