Les parents de la petite Mawda ont été reçus par le Premier ministre Charles Michel. © BARZAN HASSAN/PHOTO NEWS

Mawda, la vie brisée

Dans la nuit du 16 au 17 mai, une enfant de 2 ans, Mawda, a succombé à une balle tirée par un membre de la police des autoroutes de Mons qui cherchait à immobiliser, en visant les pneus, une fourgonnette remplie de migrants (30 personnes, dont quatre ou cinq mineurs). Elle avait été prise en chasse sur la E42/E19, à hauteur de Hulplanche, près de Namur. Le ou les passeurs ont essayé d’envoyer leurs poursuivants dans le décor, jeté des obstacles sur la voie, brandi un enfant par la fenêtre. Coincé sur l’aire de repos de Maisières, le véhicule était toujours en mouvement, il faisait noir. Pourquoi le policier a-t-il tiré ? Il a immédiatement rendu son arme. La petite fille se trouvait sur les genoux de sa mère, derrière le siège du conducteur. La plupart des migrants ont été relâchés après identification et audition par la juge d’instruction et l’Office des étrangers. Le ou les passeurs présumés sont retenus en centre fermé, le temps de faire parler les traces ADN sur le volant et le levier de vitesse. Cela peut prendre du temps. Les migrants ont été pris en charge, avec humanité, par la zone de police de Mons. La famille endeuillée – un jeune couple de Kurdes et leur garçonnet – a été reçue par le Premier ministre, Charles Michel (MR), qui a promis que l’enquête du comité P (la police des polices) serait indépendante. La police judiciaire fédérale de Mons est chargée d’enquêter sur ce réseau de passeurs qui opère entre les Hauts-de-France et la Belgique.

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