Lize Spit, phare littéraire flamand et révélation 2018. © Debby Termonia

Les voix du nord

Les écrivains flamands confirment leur place grandissante sur l’échiquier littéraire. Et la relève semble assurée.

Stefan Hertmans ( Le Coeur converti), Stefan Brijs ( Taxi Curaçao, nominé pour le prix Femina), Annelies Verbeke ( Trente jours) et la révélation Lize Spit (l’exceptionnelle success story éditoriale de Débâcle) : les écrivains flamands auront particulièrement fait entendre leur voix cette année, alors qu’on annonce pour janvier les livres de l’immanquable Tom Lanoye ( Décombres flamboyants) et Jeroen Olyslaegers ( Trouble, dont on risque de beaucoup parler). Accompagnant cette marée haute, une véritable campagne littéraire – Les Phares du Nord – a même été mise sur pied par la fondation néerlandaise des lettres (Amsterdam) et Flanders Literature (Anvers) pour aider à la visibilité de la littérature dans la langue de Vondel. Son discours ne manquait pas d’ironie :  » La littérature de Flandre et des Pays-Bas est bouillonnante, diverse et sans tabou. Pour beaucoup d’entre vous, nos pays, situés quelque part au nord de la France, font figure de régions exotiques. Et pourtant, ils sont si proches (…).  » Emblématique de cette imperméabilité, le paysage éditorial belge mène régulièrement à des parcours éditoriaux absurdes. Ainsi celui de la Bruxelloise Lize Spit : publié en VO chez un éditeur hollandais (Das Mag Uitgevers), Débâcle sera ensuite acheté et traduit par un éditeur français (Actes Sud), par l’intervention duquel il redébarquera finalement deux ans plus tard en Belgique francophone. Comme la jeune femme nous le confiait en février dernier :  » Depuis deux ans, j’ai souvent été invitée à la VRT. Et comme la RTBF est de l’autre côté du couloir, j’ai parfois pensé que, une fois mon livre traduit, j’allais enfin pouvoir passer cette ligne (sourire).  » Vous avez dit frontière linguistique ?

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