Kevin Lejeune, seul véritable gagnant bruxellois du Michelin 2020. © JEAN-JACQUES DE NEYER

Les oubliés du Michelin

Les attentes étaient hautes. Après plusieurs palmarès mous du genou, en particulier pour le sud du pays, nombreux étaient les observateurs qui guettaient une édition 2020 tonitruante du célèbre Guide Rouge. Au bout de nombreux bruits de couloir, le Michelin nouveau a fait… flop. La fois de trop ? Il n’est pas interdit de le penser, même si aucun chef ne se risquerait à le formuler de peur de se voir fermer les portes de la course à l’étoile (supplémentaire), tant la version belge de cette institution se découvre comme l’expression la plus achevée de l’immobilisme gastronomique. C’est une fois encore à Bruxelles, ville que l’on dirait mal aimée par ce qu’il convient de désigner comme un aréopage de néoconservateurs des fourneaux, que la situation est la plus criante. La proclamation accouche d’un insupportable statu quo. Certes, La Canne en ville, le restaurant ixellois de Kevin Lejeune, a gagné un macaron… mais La Villa in the sky a perdu le sien. Ce que Michelin Belgique donne d’une main, il le reprend de l’autre. Cela, sans un geste pour un Christophe Hardiquest, par exemple, qui est dans les starting-blocks de l’excellence depuis désormais plusieurs années. La Wallonie ? Une nouvelle étoile, Le Gastronome (Paliseul), sur tout le territoire. Comme si cela ne suffisait pas, le dernier classement reste aussi inexplicablement frileux sur la question des chefs au féminin. Comme l’année passée, seules quatre femmes ont été récompensées sur 129 établissements primés.

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