Les liégeois plébiscitent le neuf

La facture énergétique et les travaux de rénovation font peur aux candidats acquéreurs liégeois. Qui préfèrent le neuf à l’ancien, pour autant que leur budget le leur permet.

Que retenir de 2016 ?

 » Le marché immobilier liégeois reste une valeur sûre « , commentent les notaires de la province. Certes, l’année passée, l’activité immobilière s’est un peu  » tassée « , accusant un recul de 3,5 % du nombre de transactions. Mais l’évolution sur cinq ans suit, elle, un mouvement haussier. Et pas des moindres : + 9,4 %. Côté tarifs, l’année écoulée aura été celle de la stabilité : + 1,8 % pour les maisons, à 167 900 euros en moyenne, + 1,6 % pour les appartements, à 153 300 euros. Les terrains affichent des résultats en nette hausse (+ 10,4 %, à 79,9 euros le mètre carré), tandis que les villas piquent du nez : – 7 %, à 300 800 euros. La baisse de régime de ces dernières ne date pas d’hier, cela fait quelques années déjà que les notaires s’en font l’écho. Et pour cause, elles se négocient dans des tranches de prix élevées et souffrent souvent de leur grand âge, dépassé au regard des nombreuses normes en vigueur, de leur éloignement des grands axes routiers et des centres urbains, mais aussi de leur allure désuète et fort peu au goût du jour.

Quel est le bien le plus en vogue ?

Sans conteste la maison 2 et 3-façades, assurent les notaires liégeois. Les candidats acquéreurs se sont  » massivement  » tournés vers elles, surtout quand leur prix ne dépasse pas un plafond de 200 000 euros. Quoique les maisons neuves aient aussi récolté un certain succès, en dépit de leur prix par essence plus élevé.  » A cet égard, les aspects énergétiques et la peur de se lancer dans des travaux de rénovation onéreux ont joué un rôle important « , observent-ils. Avec ceci que toutes les communes ne sont pas égales face aux rêves immobiliers des Liégeois. Les plus recherchées sont celles jouxtant la route du Condroz (Nandrin, Neupré), gravitant en périphérie de Liège-ville (Chaudfontaine, Beaufays, Ans, Awans, Juprelle, Vottem) ou peuplant la région verviétoise (Welkenraedt, Stavelot, Jalhay) et le plateau de Herve (Herve, Aubel). Ce qui amène les notaires à conclure que  » les communes des hauteurs de la province et des cantons rédimés sont toujours les plus prisées, fortes de tarifs évoluant jusqu’à près de 230 000 euros « .

Quid du neuf ?

Outre les performances de certains lotissements de maisons, le segment du neuf a été porté par les nombreuses résidences à appartements qui ont poussé çà et là dans la province en 2016 : à Liège-ville, Awans, Rocourt, Aywaille, Sprimont, Spa, Stavelot, Malmedy, Saint-Vith, Marchin, Hannut…  » L’appartement neuf reste attractif, même s’il est plus cher « , soulignent les notaires liégeois, qui avancent des tarifs de l’ordre de 2 500 à 3 000 euros le mètre carré.

Quelles perspectives pour 2017 ?

Une  » légère inquiétude  » domine. En cause, notamment, la crise économique qui fait basculer dans la paupérisation une partie toujours plus importante de la population. Mais aussi une certaine incertitude sur le marché du neuf, le nombre de permis de bâtir ayant chuté de 32,2 % sur les trois premiers trimestres de 2016.

PAR FRÉDÉRIQUE MASQUELIER

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