Les idées des apprentis sorciers du climat

Les projets des ingénieurs du climat sont loin de faire l’unanimité. Pourtant, dans le scénario d’une mort prochaine des êtres vivants sur la planète, peut-être faudra-il recourir à ces idées stupéfiantes. Voici les principales d’entre elles, toutes controversées.

Sauvés par le fer (et les mers) !

Le dioxyde de carbone (CO2) est absorbé par le phytoplancton. Il faudrait donc augmenter les quantités de ce dernier pour piéger davantage de CO2. Comment y parvenir ? En nourrissant le plancton avec du fer, dont il est friand. Cet ensemencement serait pratiqué à doses massives, surtout dans les eaux pauvres en plancton. Il deviendrait alors possible de multiplier jusqu’à trente fois la taille de ce dernier avec, en perspective, une capture bien supérieure de CO2. Une fois morts, les phytoplanctons couleraient, enfouissant avec eux le CO2 dans les fonds marins.

L’espace, une bonne poubelle

Placés aux pôles, d’immenses et très puissants lasers ioniseraient les molécules de carbone qui suivraient ensuite les lignes de force magnétiques de la planète et iraient se perdre dans l’espace.

Contrôler le soleil

Un miroir solaire de 2 000 kilomètres de diamètre serait installé dans l’espace, en un point où les forces de gravité de la Terre et du soleil s’annulent. Comme un thermostat, selon son inclinaison, le coûteux miroir laisserait passer ou arrêterait les rayons solaires. Dans la même veine, un projet concurrent sug-gère d’envoyer des milliers de miroirs plus petits en orbite autour de la Terre.

Le miracle des nuages

Une flotte composée de milliers de navires pulvériserait dans le ciel d’énormes quantités d’eau de mer. Les 10 % supplémentaires de gouttelettes formées dans les nuages éclairciraient les stratocumulus et les  » blanchiraient « . Cela augmenterait leur pouvoir de réfléchir les rayons solaires vers l’espace et atténuerait ainsi le réchauffement climatique.

Vive la pollution !

L’éruption du volcan Pinatubo, aux Philippines, en 1991, a provoqué une baisse globale des températures due aux composés sulfurés (source des funestes pluies acides) envoyés dans l’atmosphère : un voile s’était créé et il réfléchissait les rayons solaires vers l’espace. Sur le même principe, les géo-ingénieurs tablent sur une baisse globale de la température en polluant volontairement la stratosphère avec du soufre, envoyé par des ballons et des fusées. l

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