LES FORMULES  » JEUNES « 

Il existe de nombreux tremplins permettant aux jeunes d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Sans pour autant émigrer pour de bon, mais pour essayer, avant peut-être une expatriation. Focus sur trois formules.

Le filon PVT

C’est tout l’intérêt du fameux PVT, acronyme de permis vacances-travail. Réservé aux 18-30 ans, le PVT est un visa temporaire autorisant son détenteur à travailler pendant son séjour, sans avoir à trouver un job depuis la Belgique, puisque son grand avantage est de permettre d’aller directement sur place chercher du travail, à la différence d’un permis de travail classique, pour lequel il faut avoir préalablement trouvé un employeur.

Pour les Belges, ces PVT sont délivrés gratuitement pour un an dans quatre pays partenaires : l’Australie, le Canada, Taïwan (quota limité à 200 places) et la Nouvelle-Zélande (qui a le vent en poupe). Mais gare au timing ! Pour connaître les dates de mise en ligne des offres par les ambassades, inscrivez-vous sur leur fil Twitter ainsi que sur la page Facebook de PVTistes.net, une mine d’informations. Ensuite, visez le bon pays : si le quota des PVT délivrés chaque année par le Canada (750 pour les Belges) est très vite atteint, celui d’autres destinations ne l’est jamais, Taïwan notamment. Tandis qu’en Australie et en Nouvelle-Zélande, aucun numerus clausus n’est fixé.

Une fois sur place, tout dépend du job recherché. Tous les emplois ne sont pas accessibles. Seul le Canada n’émet pas de restriction. En revanche, en Australie et en Nouvelle-Zélande, les secteurs ouverts sont le tourisme, la restauration et les travaux agricoles et viticoles. Autre contrainte : l’interdiction de travailler plus de six mois pour le même employeur. Il n’est possible d’effectuer qu’un seul PVT par pays. En revanche, il est possible d’enchaîner plusieurs destinations. A savoir, enfin : les jeunes parents ne peuvent pas obtenir ce permis, sauf au Canada. Il faut démontrer une réserve d’argent suffisante sur son compte bancaire pendant les trois premiers mois de son séjour et assumer les frais de visa et de billets d’avion. Aucune aide financière n’est accordée aux candidats au PVT.

Volontariat international en entreprise (VIE)

D’une durée de six à vingt-quatre mois, renouvelables une fois, il s’agit de missions commerciales, techniques, scientifiques… Ouvert aux jeunes jusqu’à 28 ans, en général universitaires, le VIE permet de mener une mission dans une filiale d’une entreprise belge ou française à l’étranger. Une formule gagnant-gagnant, puisque l’entreprise ne paie aucune charge et offre des conditions de départ relativement confortables au candidat : une indemnité non imposable, indexée sur le coût de la vie du pays (de 1 500 à 3 700 euros par mois, selon les destinations) est versée au candidat et sa couverture sociale est prise en charge. De quoi se constituer un petit pécule. Un peu moins lorsqu’il faut payer loyer et déplacements – très souvent. Le volontaire ne cotise pas, donc ne touche pas de chômage à son retour.  » Le VIE n’est pas un stage, explique Laurence Grelet, cheffe du département VIE à Ubifrance, l’organisme gestionnaire du programme. Il s’agit d’une véritable expérience professionnelle longue qui permet aux entreprises de confier des missions intéressantes aux jeunes et à ces derniers d’enrichir leur CV.  » C’est aussi souvent une excellente passerelle pour décrocher un contrat.

Comment alors tirer son épingle du jeu ? Le candidat doit se démener. Tout d’abord, ne pas hésiter à aller frapper directement à la porte de PME en leur vantant les mérites de ce programme qui leur permet d’aller défricher un marché à moindre coût. Bien se renseigner sur le contenu des missions proposées et évaluer comment la filiale prévoit l’accueil d’un VIE : comme un stagiaire à haut potentiel plutôt que comme un vrai VIE ? Ne pas négliger enfin les grands groupes où se concentrent les deux tiers des VIE : le dispositif reste pour eux un bon moyen d’explorer des destinations  » compliquées « .

Service volontaire européen (SVE)

Le service volontaire européen (SVE), issu du programme européen Jeunesse en action, permet aux 18 à 30 ans de partir dans un pays européen afin de travailler dans une association locale. Les secteurs sont divers : éducation, culture, environnement ou social. L’objectif : apprendre une langue et découvrir un pays tout en acquérant des compétences sociales ou techniques, utiles ensuite à l’insertion professionnelle. Un projet SVE dure entre deux et douze mois. Le programme, mis en place par l’Union européenne, est gratuit et pris en charge (billets d’avion, hébergement, restauration, transport local, protection sociale et une centaine d’euros d’argent de poche…). Pour trouver un projet, il faut consulter la base de données de la Commission européenne, dans laquelle se trouvent les projets accrédités. Les dates de dépôt de dossiers sont fixes. Comptez au moins six mois entre le dépôt du projet et votre départ.

S. G.

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