Les années 1950 revisitées

La rénovation de cette maison, située sur une charmante petite place de Beveren, en Flandre orientale, a exigé le respect des prescriptions urbanistiques qui voulaient que la façade et le toit conservent la tonalité et le style fifties des maisons voisines.

« Datant des années 1950, les bâtiments autour de la place ont été construits pour en faire des logements sociaux, ce qui explique qu’ils sont quasi tous identiques « , explique l’architecte Bart Tindemans dont l’envie était de donner, à son projet, une allure plus contemporaine tout en le rendant le moins énergivore possible.

Mais les autorités communales exigeaient que la rue conserve son aspect d’origine. L’architecte s’est ainsi vu confronté à une tâche relativement complexe, puisqu’il lui fallait trouver une brique de façade et un revêtement de toiture qui s’accordent au mieux avec les habitations voisines.  » Pour donner un look contemporain aux façades tout en respectant cette contrainte urbanistique, j’ai choisi une Eco-brick rouge lie-de-vin de Wienerberger, poursuit Bart Tindemans. Pour le toit, j’ai opté pour une tuile flamande anthracite.  » Et c’est vrai qu’on ne remarque quasiment aucune différence avec les tuiles voisines, à ceci près qu’elles sont flambant neuves.  » J’ai privilégié une version émaillée, parce que la couche d’émail freine l’apparition des mousses.  »

L’Eco-brick rouge lie-de-vin est celle qui se rapproche le plus de la brique de façade d’origine.  » En même temps, elle arbore des nuances subtiles et dessine une façade moins monotone. Et comme on a affaire à des briques collées, et non plus maçonnées, les murs prennent un air plus contemporain et plus sobre qu’auparavant.  »

Cette brique offre encore un autre avantage.  » Il s’agit d’une brique de parement relativement mince, ce qui a permis, après la démolition des façades d’origine, de placer un peu plus d’isolant. Les façades ont ainsi pu être thermiquement renforcées par l’extérieur avec 22 centimètres de laine minérale. Pour le toit aussi, 22 centimètres d’isolant ont été ajoutés. Le sol a quant à lui reçu 24 centimètres d’isolant sous sa dalle de béton, qui fonctionne comme un tampon thermique.  »

Grâce à cette isolation poussée, nul besoin de chauffage, sauf dans la salle de bains.  » Mais des équipements d’appoint sont prévus, au cas où il ferait vraiment trop froid en hiver.  »

L’architecte a eu moins à faire à l’intérieur.  » La maison est spacieuse et son agencement était déjà très bon. Nous avons tout de même reculé la façade arrière de 1,20 mètre au niveau du rez-de-chaussée et y avons placé une grande baie vitrée. La principale intervention a consisté à réorienter les espaces de vie. La cuisine et la salle à manger ont été transposées côté rue, et le salon a été installé à l’arrière sur pratiquement toute la largeur de la maison. Sur l’une des façades latérales, nous avons conçu un long débarras doté d’un passage vers l’extérieur. On peut donc désormais passer par là avec les vélos et les poubelles.  »

L’aménagement a en revanche été totalement revu. Bart Tindemans et sa compagne adorent le style scandinave qu’ils considèrent comme épuré, sobre et chaleureux, comme en témoigne notamment la petite niche intégrée dans le placard mural pour dissimuler les rideaux.

Réalisation : Bart Tindemans (3D-architecten). Tél. : 03 750 99 00 www.3d-architecten.be

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Ilka De Bisschop

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