Le virus et le cocotier

Au xixe siècle, dans certaines ethnies polynésiennes, on obligeait les personnes âgées à monter au sommet d’un cocotier qui était secoué par les plus jeunes de la tribu. On devine la suite. Aujourd’hui, cette pratique exotique est remise en exercice avec le coronavirus en guise de cocotier. Depuis que nous subissons l’agression du virus actuel, un trop grand nombre de jeunes et moins jeunes se moquent de tous les conseils émis ainsi que des restrictions imposées par les autorités. […] Beaucoup trop de jeunes et moins jeunes pensent: « Si je chope ce virus, il ne me fera pas la peau. Tout au plus quelques jours fort désagréables chez moi ou à l’hôpital et ensuite, hop, je retrouve mon ordinaire de vie! » Voilà la triste vérité, jointe à la faiblesse des politiques souvent réduits à des exhortations morales alors que la sévérité, voire la radicalité, me paraît impérative si on veut en sortir le plus rapidement en évitant une hécatombe. Tout cela mis ensemble nous vaudra fort probablement une troisième vague […]. J’invite donc les jeunes et moins jeunes à plus de discipline et aussi à moins d’ égoïsme. Ils ont encore toute une vie pour rattraper ce qu’ils croient perdre en ce moment, c’est-à-dire plutôt peu de choses. […] Aujourd’hui je vis dans la peur du nouveau cocotier, comme beaucoup de nos aînés.

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