Le virus des anglicismes

Il y a un virus déjà ancien, d’origine anglo-saxonne, qui profite de l’actualité pour se répandre, notamment dans la presse. Quelques exemples. J’ai lu  » bodybag  » au lieu de  » housse mortuaire  » : c’est par peur du mot  » mortuaire  » ? J’ai lu  » tracking  » au lieu de  » traçage  » (ou de  » pistage « ) : c’est pour qu’on sous-entende une sonorité royale ? J’ai aussi lu  » aka  » au lieu de  » alias  » : c’est pour gagner deux caractères ? Et  » bad cop  » : c’est pour éviter de fâcher les syndicats de policiers en écrivant  » mauvais flic  » ? Quant à  » control freak « , je m’interroge encore : ça veut dire  » radin  » ? Les lecteurs qui ne pratiquent pas l’anglais doivent deviner la signification de toutes ces expressions : ils l’entrevoient plus ou moins à travers le contexte, mais parfois ils ne peuvent pas toujours bien comprendre… On me dit que les anglicismes, en général, sont concis, qu’ils condensent, qu’ils simplifient. Mais simplification du langage implique simplification des idées. Il y a un excellent exemple à Washington.

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