Le jeu de la caserne musicale

La caserne Defeld, où Charleroi/Danses va s’étendre, accueillera le nouvel hôtel de police. Police qui désertera son extension de la caserne Trésignies dans laquelle l’ULB s’implantera.

Un vrai jeu de dominos. Des dominos énormes, ressemblant furieusement à des casernes. Clap 1. Dans le top 5 des projets d’envergure goupillés à Charleroi figure sans conteste la construction d’un nouvel hôtel de police qui devrait s’implanter boulevard Mayence, en pleine Ville haute, sur le site de l’ancienne caserne de gendarmerie Defeld. Un bâtiment de 20 000 mètres carrés, dont quelques caractéristiques devront être conservées, comme le porche, ou une aile remplie d’auges en pierres bleues massives, quasi oubliées depuis que les chevaux ont cessé de s’y abreuver.

 » Nous allons passer un marché de promotion avec un vrai concours international d’architecture. Ce sera également un marché de financement, de conception, de construction et de maintenance « , précise l’échevin de l’Urbanisme, Eric Massin (PS). L’avis de publication devrait intervenir au mois de juin, la réponse étant attendue pour octobre. A ce stade, on est en phase d’approbation du cahier spécial des charges par la tutelle régionale. Une tutelle qui injectera 14 millions d’euros dans un projet, qui, au total, en drainera plus ou moins 50. Les autorités locales espèrent qu’un délai de trois ans suffira à reloger la police, établie jusqu’à présent dans une vétuste extension de la caserne Trésignies, dans l’îlot du même nom.

Clap 2. Boulevard Mayence, on retrouve également l’une des fiertés carolorégiennes actuelles : Charleroi/Danses, qui accueillera en novembre la biennale de la discipline. Là aussi, on parle extension pour cette structure installée depuis 1998 dans une aile des anciens bâtiments de la gendarmerie (Les Ecuries) : dans le cadre du marché  » hôtel de police « , il est prévu qu’un bâtiment tout neuf sera érigé pour recevoir de nouvelles salles de répétition. L’ambition avouée de la ville : tenter d’accueillir à terme l’école de danse de la Communauté française. Fin des travaux ? 2011/2012, en principe.

Le site accueillera de 500 à 600 étudiants

Clap 3. Reste à voir comment habiter intelligemment la caserne Tresignies. C’est un appel à projet global qui a été lancé pour réaliser le schéma directeur architectural. Dans la caserne même, bâtiment militaire inspiré du style néo-médiéval, l’Université libre de Bruxelles devrait poser quelques cartons :  » L’idée est de s’implanter dans l’aile gauche de la caserne pour dispenser deux cursus : un baccalauréat en sciences humaines et sociales, très généraliste, et un master en sciences du travail, en horaire décalé. Ce sont des habilitations que nous avons à Nivelles, mais que nous transférerons à Charleroi pour septembre 2011, a priori. Endéans les trois ans, nous devrions rassembler entre 500 et 600 étudiants sur le site « , explique Pascal Delwit, doyen de la faculté des sciences politiques, sociales, économiques.  » J’attends encore qu’ils me fournissent leur métré définitif pour pouvoir lancer l’appel à projets « , prolonge, sourire aux lèvres, Eric Massin. L’actuel hôtel de police, dans le même périmètre, sera quant à lui démoli pour faire place à du logement et à des bureaux. La construction d’un parking et d’auditoires, sur l’autre versant du boulevard, juste à côté du nouveau palais de justice, est également programmée.

G.V.

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