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Le dessin animé

A la réouverture de Disneyland, en Californie, les journalistes ont découvert les nouveautés, dont celle dédiée à Blanche-Neige, héroïne du conte des frères Grimm, adapté par Walt Disney en 1937. Aux murs, un tableau du prince réanimant l’endormie d’un baiser. Une séquence que deux journalistes du San Francisco Chronicle estiment problématique puisque le bonhomme se passe volontiers du consentement de la jeune femme. Difficile, pour elles, de « comprendre pourquoi Disneyland, en 2021, fait le choix d’ajouter une scène aux idées si rétrogrades sur ce qu’un homme est autorisé à faire à une femme ». Ce baiser volé a déjà été évoqué et, avec lui, le destin de Blanche-Neige – comme celui de la Belle au bois dormant -, reines du ménage attendant leur prince, loin de l’exemple de la femme influente, respectée, utile ou drôle. D’ailleurs, depuis janvier, Disney avertit l’abonné qu’il peut tomber sur « des représentations dépassées » quand il regarde Blanche-Neige ou Cendrillon. Pour les psys, pourtant, en faire une polémique, c’est oublier qu’au départ, un conte n’ était pas un objet de divertissement mais une leçon de morale, véhiculant les valeurs d’une époque, dans la lignée du mythe. Et que juger les créateurs du passé avec notre morale d’aujourd’hui inviterait alors à censurer Hitchcock, Michael Jackson, Nabokov et bien d’autres.

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