Le Cercle de Wallonie s’élargit à Liège

Le concept du cercle d’affaires se régionalise. Après Namur, le Cercle de Wallonie s’installe aussi à Liège.

En 1998, à l’initiative de l’homme d’affaires Stephan Jourdain, le Cercle de Lorraine voit le jour dans le  » château  » Fond’Roy à Uccle, une ancienne propriété du président zaïrois Mobutu Sese Seko. Afin de se démarquer, le  » Lorraine  » offre d’autres activités que celles habituellement réservées à une certaine catégorie de businessmen et professions libérales. Au-delà du restaurant ou du bar, le Cercle de Lorraine propose des conférences-débats, des rencontres littéraires ou encore des tournois de golf. En outre, il ne limite pas l’accès aux seuls représentants de la gent masculine. Les femmes y sont également admises.

Rapidement, le succès est au rendez-vous et le Cercle est à l’étroit dans sa seule demeure bruxelloise. La capitale de la Wallonie est la nouvelle cible de Stephan Jourdain qui ouvre l’antenne namuroise en 2004, à quelques encablures de la citadelle.

L’initiateur du projet se retire de l’aventure en 2006 et, depuis, le Cercle de Wallonie vole de ses propres ailes. Tout comme son ancienne  » maison mère « , il rencontre un véritable succès. Ce cercle d’affaires compte 900 membres (responsables économiques, politiques, du monde culturel…) qui profitent de l’espace et des nombreuses activités proposées pour y discuter, refaire le monde, conclure des affaires… Mais, comme l’explique André Van Hecke, directeur général, l’ambition est de faciliter la mise en relation de personnes qui n’auraient peut-être jamais eu l’occasion de se rencontrer. Le tissu économique wallon étant principalement composé de PME, il n’est pas toujours évident de perturber le travail quotidien de patrons qui sont souvent au four et au moulin. C’est pourquoi le Cercle diversifie ses activités (voile, golf, débats en soirée…) avec un succès évident. Chaque mois, ce sont de 12 à 15 nouvelles cotisations (930 euros par an) qui sont enregistrées.  » Contrairement à ce qui se passe à Bruxelles, nos membres utilisent le Cercle comme leur maison. Ils l’utilisent tant pour des activités liées à leur business qu’à titre privé « , explique André Van Hecke.

Avec plus de 48 000 visites, l’an dernier, les murs namurois commencent à se montrer trop étroits. D’autant que Namur n’est pas le seul pôle de développement économique wallon. C’est la raison pour laquelle le Cercle ouvrira, en janvier prochain, une deuxième antenne wallonne. C’est le château du Val Saint-Lambert, haut lieu symbolique d’un des plus anciens porte-drapeaux de notre pays à l’étranger, qui accueillera aussi les activités du Cercle.

 » Les patrons de PME n’ont généralement pas le temps de consacrer plusieurs heures, déplacement compris, à un déjeuner d’affaires. Liège ne sera peut-être qu’une étape, mais il apparaissait évident qu’on ne pouvait manquer cette opportunité. « 

Le terrain du Val et de l’abbaye adjacente permettent d’envisager une diversification plus poussée de l’offre, d’autant que le Cercle reprendra également les activités touristiques liées au Val.

Avec leur cotisation, les membres pourront donc, dès septembre, aller aussi bien à Namur qu’à Liège afin d’y participer à différentes activités.  » Nous en organisons plus d’une par jour. « 

Demain, d’autres antennes ouvriront peut-être leurs portes. Le but avoué d’André Van Hecke et du comité stratégique est de développer progressivement le concept de cercles d’affaires régionaux. Avec, pourquoi pas, des implantations futures en France ?

DIDIER GROGNA

des Cercles de Wallonie aussi en France ?

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