LAURENCE BOVY (CHEFFE DE CABINET DE LAURETTE ONKELINX, PS) ET JEAN-PAUL PHILIPPOT (RTBF)

Pas de réaction outragée du style :  » C’est ma vie privée.  » Laurence Bovy, cheffe de cabinet de Laurette Onkelinx, vice-Première ministre, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique (PS), prend le temps de consulter Jean-Paul Philippot, administrateur général de la RTBF (PS), son compagnon depuis dix ans, avant d’opposer une fin de non-recevoir au Vif/L’Express. Leur couple est de ceux qui ne font pas jaser, tant il est discret.  » Au début de leur relation, on les voyait partout « , signale un proche. De là à ce que l’on ne s’interroge pas sur les influences qu’ils cumulent et entrecroisent…

Laurence Bovy, 47 ans, est la fille de Georges Bovy, un Liégeois, ancien chef de cabinet de Philippe Moureaux et de Laurette Onkelinx, devenu ensuite le patron du CHU de Liège. Ce romaniste maîtrisait aussi bien les arcanes de la réforme de l’Etat que celles de la sécurité sociale et de la santé. Même si Laurence Bovy, juriste, a été la cheffe cab’ adjointe de Laurette Onkelinx à la Justice, elle est, par atavisme familial, très à l’aise dans ses matières actuelles. S’y ajoute la direction  » vice-Première  » du cabinet de sa ministre, depuis qu’Elio Di Rupo lui a piqué Hervé Parmentier. La seule femme parmi les dir’ cab du kern. Très proche d’Anne Poutrain, directrice de l’Institut Emile Vandervelde et bras droit du Premier, une amie qui  » l’adore « , Laurence Bovy est membre du comité stratégique de l’Union nationale des mutualités socialistes où Jean-Pascal Labille l’a introduite, en 2011. Elle est aussi administratrice du Port de Bruxelles et présidente du conseil d’administration de la SNCB. Trois mandats rémunérés.

Avant d’être nommé administrateur général de la RTBF (où il pourrait postuler pour un troisième mandat), Jean-Paul Philippot, 53 ans, ex-chef de cabinet de Charles Picqué, dirigeait le réseau Iris, la structure faîtière des hôpitaux publics bruxellois. Aujourd’hui, il ne se contente pas de diriger la RTBF (en protégeant l’indépendance de sa rédaction, dit-on) et l’Union européenne de radio-télévision, un mandat international auquel il tient. En 2012, il cumulait dix-neuf mandats (six rémunérés), dont plusieurs dans le giron de P&V, où Jean-Pascal Labille, alors président du CA, l’a fait entrer en 2012. Santé, assurances, médias, politique : le couple couvre une bonne partie du spectre de nos institutions. Pourtant, il n’extériorise pas son réseau, en partie commun. Sur un bateau, peut-être, rencontreront-ils un Didier Bellens, une Anne Poutrain…

On les dit bien ensemble car ils ne sont pas rivaux. Alors que Laurence Bovy est ministrable depuis longtemps, Jean-Paul Philippot n’a aucune ambition de cet ordre.  » Bougon, renfrogné, un peu arrogant, c’est l’antithèse de sa compagne, vive, plutôt gentille et sachant ce qu’elle veut « , dépeint un témoin.

M.-C.R.

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