La gestion low cost

Dans leur ouvrage Investment : a History, les professeurs Norton Reamer et Jesse Downing expliquent comment la démocratisation de l’investissement a permis l’émergence d’une caste financière. La clé réside dans le maintien de frais relativement élevés malgré la hausse des capitaux gérés. Cette évolution semble toutefois progressivement arriver à son terme avec le développement de la gestion dite passive.

On pourrait également parler de non-gestion, ces produits (ETF, trackers, fonds indiciels) se contentant de dupliquer un indice de référence comme le Bel 20 ou (plus couramment) un baromètre élargi comme le Stoxx Europe 600. Une solution économique, mais synonyme d’un important manque à gagner pour l’industrie financière. Un fonds classique affiche des frais de gestion de l’ordre de 1 % par an contre à peine 0,2 %, soit cinq fois moins, pour la gestion passive. Selon Moody’s, cette dernière pèse déjà 6 000 milliards de dollars au niveau mondial et 28,5 % des actifs sous gestion aux États-Unis. L’agence voit cette part grimper à 50 % d’ici quatre à sept ans. Un succès qui ne surprend pas Jacques Berghmans.

 » En moyenne, 95 % des fonds gérés activement procurent un rendement inférieur aux indices.  » TreeTop a ainsi lancé un fonds passif sur un indice boursier mondial en 2015, complétant sa gamme de fonds traditionnels,  » dont les performances se situent dans le haut du panier « . Certains redoutent toutefois que le succès de la gestion passive ne fausse les marchés, la valorisation des entreprises composant les indices étant artificiellement gonflée. Jacques Berghmans recommande ainsi généralement d’investir moitié-moitié dans des fonds gérés activement et des produits indiciels.

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