LA GARE, LA CLé D’OTTIGNIES

 » C’est un scandale, la SNCB ne bouge pas !  » Gros coup de gueule : Cédric du Monceau, échevin de l’Urbanisme à Ottignies-Louvain-la-Neuve, voudrait bien comprendre pourquoi la Société nationale des chemins de fer belges ne se penche pas davantage sur le cas de la gare d’Ottignies, la première de Wallonie en termes de voyageurs quotidiens.  » Cette gare est l’enjeu stratégique le plus important de la ville. Mais elle est asphyxiée à cause de sa situation en cul-de-sac. Il faut dès maintenant avoir un projet d’avenir pour lui donner du souffle intelligemment et la désenclaver. Malheureusement, tant Infrabel que la SNCB Holding ne partagent pas cette vue sur le long terme. « 

La ville voudrait  » inverser le sens de la gare  » : à l’heure actuelle, elle n’est pas accessible par son flanc nord-ouest. D’où l’idée de créer, derrière la gare, le  » pont Massaya « , qui enjamberait les voies et permettrait d’accéder au terminal par l’arrière.  » Ce pont nous permettrait aussi de désengorger le centre d’Ottignies. A ce stade-ci, on a fait en sorte que, dans le permis lié au RER, les piliers de ce pont soient déjà prévus. « 

Le RER… A l’heure actuelle, plus de 20 000 voyageurs transitent chaque jour par la gare d’Ottignies. Avec l’arrivée du RER, ce chiffre devrait considérablement augmenter.  » C’est un défi crucial pour l’avenir, un défi de développement urbain dans toute sa dimension « , résume le bourgmestre Jean-Luc Roland. L’une des principales préoccupations de la ville concerne les projets qui foisonnent aux alentours de la gare :  » Il y a par exemple un propriétaire qui détient 13 hectares de terrain au nord de la gare et qui aimerait en faire quelque chose. Mais nous voulons une vision d’ensemble pour que ça s’intègre dans un projet de développement avec le centre d’Ottignies. C’est pour ça que le projet Europan nous intéresse « , poursuit Jean-Luc Roland. Europan ? C’est ce concours dédié aux jeunes architectes qui a vu, l’an dernier, un jeune Néo-Louvaniste être primé pour son projet global de redéploiement du site de la gare. Christophe Lootvoet, le lauréat, a en effet imaginé de créer un espace public, fait de commerces de proximité, de services et de zones de convivialité, au-dessus de trois étages de parking de dissuasion. La SNCB Holding est propriétaire du site : la balle est donc dans son camp pour  » bouger  » ce quartier et apaiser la… colère motivée de l’échevin local.

G.V.

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