William R. Burnett. © COLLECTION JAMES A. BURNETT

La foire aux gangsters

La Série Noire réédite deux fondamentaux de William R. Burnett, le chroniqueur du crime de Chicago. Soit son premier et son dernier polar, extrémités d’une même boucle.

Qui n’a pas lu Burnett ne connaît pas ses gammes en matière de roman noir: né en 1899, mort en 1982, l’auteur de Tête de lard, Quand la ville dort ou Un homme à la cool, mais aussi de dizaines de scénarios pour Hollywood, fut l’égal d’un Dashiell Hammett ou d’un Raymond Chandler – à l’avant-garde du polar américain. Il fut de ceux qui installèrent la mythologie du crime chicagolais, Al Capone en tête, et ce dès 1928 et son premier roman édité, Little Caesar, dans lequel Burnett révolutionnait aussi le genre en choisissant un point de vue jusque-là jamais lu – celui des gangsters (1). Une grande oeuvre, et le début d’une « starification » des criminels, qu’il faut désormais relire en miroir de son ultime roman, écrit soixante ans plus tard et quelques semaines avant sa mort, et qui le voyait revenir à Chicago, en 1928. Un « au revoir » crépusculaire et magnifique qui décrit un monde de gangsters à son apogée… et donc aux bords de sa chute. Emouvant et brillant.

(1) Little Caesar, Chicago 1928, par William R. Burnett, traductions révisées par Marie-Caroline Aubert, éd. Série Noire/Gallimard, 279 p.
(1) Little Caesar, Chicago 1928, par William R. Burnett, traductions révisées par Marie-Caroline Aubert, éd. Série Noire/Gallimard, 279 p.
(1) Good-Bye, Chicago 1928, par William R. Burnett, traductions révisées par Marie-Caroline Aubert, éd. Série Noire/Gallimard, 216 p.
(1) Good-Bye, Chicago 1928, par William R. Burnett, traductions révisées par Marie-Caroline Aubert, éd. Série Noire/Gallimard, 216 p.

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