La complexité du chien révélée
Aucun pays n’a le chien pour symbole national « , constate Mark Alizart. Dans son essai intitulé Chiens (PUF, 138 p.), le philosophe britannique ne tarit pourtant pas d’éloges sur cet être à la nature dialectique remarquable parce que, » moitié loup, moitié homme « , » moitié sauvage, moitié civilisé « , » il a un pied dans les deux mondes « . Pourquoi, dès lors, un tel manque de reconnaissance ? Peut-être, suggère l’auteur, parce que paraît indéfendable » le fait que le chien puisse avoir un maître et, seul parmi les animaux, éprouver de l’amour pour sa servitude « . Dans ce que certains voient comme une tare, Mark Alizart décèle un prodigieux atout : » Il s’est littéralement fait passer pour l’imbécile heureux avec lequel on le confond, sa discrétion devenant le meilleur gage de sa réussite. Le chien nous a domestiqués bien plus que l’inverse. » Et en plus, » il n’est pas affecté par les barrières qui séparent culture et nature, jour et nuit, vie et mort, qui entravent les autres êtres « . En dépit de la difficulté à adhérer à la démonstration érudite du philosophe établissant que l’homme descend du toutou, Chiens est un ouvrage très instructif sur cet être familier à l’intelligence pour beaucoup insoupçonnée et sur les sentiments qu’il inspire à l’homme.
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