Charleroi (2011), un instantané nostalgique signé Bernard Plossu. © Bernard Plossu

La Belgique l’air de rien

Littéralement habité par l’image et le voyage, la Belgique étant l’un de ses points de chute réguliers, Bernard Plossu (Vietnam, 1945) fait valoir un parcours de photographe boulimique atypique. Pas de formation particulière, pas d’académisme, juste les leçons de la vie et du cinéma façon Nouvelle Vague. Avec La Belgique l’air de rien, le Français débarque au musée de la Photographie pour la troisième fois. Il livre des instantanés nostalgiques d’un arrière-pays à la fois dérisoire et prodigieux, ceux d’un regardeur attentif amoureux d’une belgitude qui ne se voit que de l’extérieur. On en note la texture si particulière, fruit d’une rencontre, en 1966, avec Michel Fresson. Les Fresson sont une famille de maîtres-tireurs dont l’un des aïeuls – Théodore-Henri – a mis au point une formule permettant d’obtenir des épreuves photographiques tirées sur un papier au charbon pouvant se développer sans transfert.

Au musée de la Photographie, à Charleroi, jusqu’au 16 janvier.

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