La Belgique, cible des prédateurs venus de l’Est

Criminels albanophones, roumains, turcs, bulgares, chinois et nomades concurrencent le crime organisé belge et néerlandais, implanté chez nous de longue date. Aujourd’hui au cour des enquêtes policières, 60 % d’étrangers, venus principalement de l’Est, Chine comprise.

Nomades

Qu’ils viennent d’Europe de l’Est, de Belgique ou de France ou qu’ils soient plus ou moins sédentarisés, les Roms sont très organisés, très mobiles et surtout actifs dans la criminalité contre les biens (90 000 faits avérés par an. Le chiffre noir est estimé à 60 % de plus, ce qui donnerait un total de 220 000 cambriolages par an). ( Lire page 42.)

Asie de l’Est

Les organisations criminelles chinoises sont structurées en petites entités dont les membres sont souvent liés par des liens familiaux ou quasi familiaux. Actifs dans le trafic d’êtres humains, l’exploitation économique, la criminalité informatique, la contrefaçon ( lire page 42).

Pays-Bas – Belgique

La part des Belges dans la criminalité organisée a fortement diminué d’après les enquêtes policières. De 50 % à la fin des années 1990, elle fluctue aujourd’hui entre 40 et 45 %. Spécificités : les bandes criminelles de motards, la mafia des hormones, la criminalité financière, les labos de drogues synthétiques, la corruption… Les truands néerlandais sont présents dans un grand nombre d’activités sur le sol belge : production de cannabis, importation/exportation de cannabis et de cocaïne, production et exportation de drogues synthétiques ( lire page 43). Les Nord-Africains (Marocains, Algériens, Tunisiens d’origine) illustrent une tendance récente : vol, escroquerie par téléphone, immigration illégale, faux documents… ( lire page 43).

Ouest des Balkans

Les groupes criminels albanophones (Albanie, Monténégro, Kosovo, Macédoine) sont très actifs en Belgique depuis une quinzaine d’années. Les services de police ont enregistré environ 6 000 auteurs ayant commis au moins un fait à caractère criminel entre 2006 et 2009. Une partie des gains est réexpédiée dans le clan familial. Spécialités : vol, drogue, exploitation sexuelle, extorsion, trafic d’armes, blanchiment ( lire page 40).

Sud-ouest de la mer Noire

Les groupes criminels turcs sont fortement implantés depuis une décennie et se consacrent principalement au trafic d’héroïne et à la contrefaçon. Nouveauté : leur implication dans les plantations de cannabis. Ils exploitent des Bulgares turcophones dans les secteurs du nettoyage, des abattoirs ou de la construction, en fraudant le fisc et les lois sociales. Les criminels roumains (3 % de la criminalité organisée) sont considérés comme menaçants vu la diversité de leurs délits (vol à l’étalage, trafic d’êtres humains, cambriolage dans les bâtiments, fraude aux cartes de paiement, exploitation sexuelle, criminalité informatique…). Le milieu bulgare a intensifié ses activités en Belgique, surtout depuis la fin du visa obligatoire. Exploitation sexuelle surtout, puis exploitation économique et, maintenant, cambriolages au sein de bandes itinérantes ( lire page 41).

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