L’ordinateur réinventé

Nouveau design, nouveaux programmes: Steve Jobs, le patron d’Apple, a profité du salon MacWorld de San Francisco pour présenter son nouveau joujou

C’était le 7 janvier 2002. Une date qui restera gravée dans les annales de l’informatique. Et pour cause, après quatre ans de bons et loyaux services et quelque 6 millions d’exemplaires vendus à travers le monde, iMac, l’ordinateur le plus anticonformiste de la planète, tirait sa révérence sous l’oeil attendri d’un Steve Jobs qui s’était déplacé comme de coutume pour l’inauguration du salon MacWorld de San Francisco. Et tandis que l’ordinateur multicolore s’en est allé rejoindre les couloirs du MOMA (musée d’Art moderne de New York), son successeur fut dévoilé, en fanfare, sous une avalanche de louanges et d’applaudissements. L’iMac est mort ? Vive l’iMac !

La renaissance s’inscrit dans une stratégie minutieusement mise en place par une équipe dirigeante qui sait « voir dans notre futur ». L’ère du « digital hub » (traduisez par concentrateur numérique) implique de posséder un ordinateur qui puisse à la fois lire des DVD, écouter de la musique MP3, manipuler des appareils photo numériques, tout en offrant des possibilités de montage vidéo et autres options high-tech. Encore faut-il que toutes ces qualités soient exploitables le plus simplement du monde par tous les utilisateurs ! Cette préoccupation majeure pour Apple se retrouve dans l’offre logicielle accompagnant le nouvel iMac: iPhoto, iTunes, iMovie ou encore iDVD permettent tour à tour d’éditer très simplement des albums photo, de tirer profit des possibilités de la musique digitale (radio, MP3, gravure), de graver des DVD-ROM ou de s’initier au montage et aux effets spéciaux en vidéo.

Philosophie tout en un Le design spectaculaire du nouvel iMac n’est pas un simple effet de style. Il est le reflet d’une volonté de transformer une « big idea » au service de l’ergonomie. La silhouette originale est ainsi le fruit de deux années de travail effectué par l’équipe de Jonathan Ives (designer de l’iMac original) qui réussit une fois de plus à imposer son empreinte à une industrie trop souvent conformiste. Résultat: l’iMac II n’a plus grand-chose en commun avec les ordinateurs conventionnels. La philosophie tout en un, si chère au constructeur californien, est conservée (exception faite des enceintes externes). Techniquement, Apple tire un trait sur les écrans CRT (à tube cathodique) et leur préfère la technologie à cristaux liquides, qui a l’avantage d’un encombrement/poids réduit et, surtout, d’offrir un meilleur confort visuel. La nouvelle matrice du  » digital hub  » s’articule désormais autour d’un écran 15′ TFT rattaché par un bras articulé (orientable dans tous les sens) à un hémisphère de 27 centimètres de diamètre faisant office d’unité centrale. « La demi-boule » ne fait toutefois aucune concession en termes de puissance, ni sur la richesse des technologies embarquées. Tout d’abord, et c’est une première, Apple a choisi d’équiper l’iMac d’un processeur G4 à 700 et 800 MHz (cache L2 256 Ko), comme sur les modèles haut de gamme (Power Mac). Histoire de damer le pion aux plus puissants des Pentium IV ! Le bus système de 100 MHz intègre selon les modèles 128 Mo ou 256 Mo de SDRAM (extensible jusqu’à 1 GHz !) un disque dur de 40 et 60 Go, une carte graphique nVidia GeForce 2 MX ainsi que des possibilités de connexions très larges: 3 connecteurs USB, 2 FireWire (pour les caméras numériques), une sortie VGA, une carte Ethernet, un micro, un modem et un emplacement pour carte Airport, le réseau sans fil d’Apple. Mais c’est probablement la présence du lecteur SuperDrive (graveur universel CD-RW et DVD-R) qui laissera sans voix ! Le tout pour un poids qui ne dépasse pas les 10 kilos ! Plus qu’un ordinateur, l’iMac incarne l’art de vivre l’ère numérique.

Prix : à partir de 1 935 euros (78 057 francs).

(Légendes): Le nouvel iMac à la conquête des millions d’utilisateurs SOHO.

Boris Jancen

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