Nike, qui dispose d'un centre de distribution pour l'Europe à Laakdal, près d'Anvers, ne paie presque pas d'impôt en Belgique. © JAN VAN DE VEL/REPORTERS

L’optimisation fiscale des grandes fortunes

Janssen Pharmaceutica, Ageas, Nike, Apple, Uber, Allergan (fabricant de Botox), l’entourage de Donald Trump et de Justin Trudeau, le Premier ministre canadien, la reine d’Angleterre, le multichampion du monde de Formule 1 Lewis Hamilton, Bono, le chanteur de U2… Ce sont quelques-unes des cibles des Paradise Papers, les révélations de dossiers d’  » optimisation fiscale  » signées par le Consortium international des journalistes d’investigation (96 médias de 67 pays). Au niveau belge, l’enquête révèle que le centre de distribution de Nike pour l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient, à Laakdal (Anvers), emploie 3 000 personnes mais ne paie presque aucun impôt, considéré qu’il est comme simple prestataire de services pour la société néerlandaise Neon, membre du groupe Nike Europe Holding BV (NEH). L’an dernier, la base taxable de NEH était de 9 millions en Belgique alors que le chiffre d’affaires de Neon dépasse les 7 milliards… Janssen Pharmaceutica (chiffre d’affaires de près de 6 milliards), elle, a bénéficié en Belgique d’un taux d’imposition dérisoire de 2,4 % sur les bénéfices grâce à plusieurs régimes de déductions et aux intérêts notionnels. Ageas, enfin, numéro 1 belge de l’assurance, est épinglé pour ses activités d’assurance-vie à Hong Kong, vendues en 2016 pour 1,23 milliard d’euros, via plusieurs sociétés offshore, ce qui lui a permis de ne pas payer d’impôt sur la plus-value réalisée.

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