l'alimentation, c'est plus que la somme des nutriments. Autrement dit, 1 + 1 n'est pas toujours égal à 2.

L’alimentation, levier d’une vie saine

Diététicien en chef à l’hôpital universitaire d’Anvers, Michaël Sels entend nous faire manger plus sainement. Chef diplômé, il estime que nous devons choyer nos papilles gustatives.

Michaël Sels s’est donné une mission: miser davantage sur l’alimentation comme levier pour une vie saine. Auteur de livres de cuisine classiques, en plus de nous proposer des recettes délicieuses, il commente les différents nutriments et explique comment déchiffrer l’étiquetage des aliments.

Le Nutri-Score, une réelle avancée?

« La recherche montre que les consommateurs comprennent aisément le Nutri-Score et que ce label obtient de meilleurs résultats que d’autres labels destinés à classifier les denrées alimentaires. Donc oui, j’y suis favorable, à condition toutefois qu’on l’utilise correctement. » Il explique qu’il faut pour cela:

Comparer des produits de la même catégorie. Le Nutri-Score montre la variante plus saine au sein d’un groupe de produits, par exemple entre différentes boissons, ou certains types de biscuits. Une marque de biscuits arborant un Nutri-Score B n’est donc pas plus sain qu’une brique de soupe aux tomates avec un Nutri-Score C, mais plus qu’une autre marque de biscuits avec le Nutri-Score C.

Prendre en considération la taille de la portion. Une portion royale de céréales arborant un Nutri-Score A peut apporter autant de calories que deux petites tranches de pain au jambon avec Nutri-Score C.

Tenir compte de la préparation. Si vous plongez des morceaux de cabillaud avec Nutri-Score A dans la friture, il n’en sortira pas un plat pouvant être classifié A!

Les régimes protéinés: sains ou non?

« Les graisses et les glucides ont une mauvaise réputation, mais si vous mangez de grandes quantités de protéines, sous forme de viande et de poisson ou via des barres, des aliments liquides et des poudres, ce n’est pas dénué de risque non plus. Pour commencer, une surconsommation de protéines est éprouvante pour les reins. Ensuite, le taux de cholestérol peut grimper si un régime protéiné se compose avant tout de viande rouge, de produits laitiers complets et d’autres denrées riches en graisse. Enfin, un excès de protéines fait grimper la quantité d’acide urique et d’urée dans le sang. Les reins peuvent alors compenser en éliminant du liquide supplémentaire, ce qui fait disparaître certains minéraux utiles. »

1+1=2, ou 3, ou 0

Michaël Sels l’affirme: l’alimentation, c’est plus que la somme des nutriments. Autrement dit, 1 + 1 n’est pas toujours égal à 2. « Parfois, le résultat est 3, lorsque l’effet de deux substances prises ensemble s’avère plus puissant que si elles étaient prises séparément. Parfois, le résultat est de 0, si deux nutriments interagissent négativement l’un sur l’autre. Si vous mangez un steak au poivron, vous obtenez 1 + 1 = 3, car la vitamine C dans le poivron favorise l’assimilation du fer dans le steak. Un steak aux champignons donnera 2, car les champignons n’ont aucun effet sur l’absorption de fer. Quant au steak sauce au poivre, il correspond à 0, car le calcium freine l’assimilation de fer. »

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