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Koen Milis dirigera bien la DGTA

Depuis le 1er septembre, Koen Milis (49 ans, photo) est officiellement à la tête de la Direction générale du transport aérien (DGTA). Dans un rare exercice de transparence et de franchise, le Moniteur belge a entériné cette nomination, en en soulignant l’urgence et le caractère indispensable. Une affirmation étonnante quand on sait que depuis 2015, cette administration n’a eu droit qu’à des directeurs intérimaires, le plus souvent en toute illégalité (lire à ce sujet l’article  » Le directeur effectif de la division Transport aérien du SPF Mobilité, occupe irrégulièrement son poste « , Le Vif/L’Express du 3 mai 2018). » Ne pas pourvoir à cette fonction ne peut créer aucune impasse juridique (sic) qui empêcherait la prise de certaines décisions cruciales dans le secteur aéronautique « , peut-on lire dans le très impénétrable Moniteur. Autrement dit, depuis 2015, la DGTA se trouve dans une situation juridique on ne peut plus caduque. Et tous ceux qui, pour un motif ou un autre, sont en procédure contre elle doivent se frotter les mains de voir Le Moniteur le confirmer officiellement.

 » Considérant l’énorme impact du Covid-19 sur le secteur, il est clair que la DGTA a plus que jamais besoin d’un leadership de qualité et d’une personne disposant des connaissances et de l’expérience nécessaires, de sorte que cette fonction ne puisse pas être attribué au premier venu, même pas temporairement. […] Une nouvelle désignation ad interim n’est plus tenable. […] L’image de la Belgique souffre de la situation interne de la DGTA, confrontée à de nombreux défis, […] dont des audits et enquêtes en cours.  » Les directeurs intérimaires en place depuis cinq ans dont le dernier en date, Eugeen Van Craeyvelt, apprécieront.

Bref, Koen Milis, seul candidat à avoir émergé de la procédure de recrutement, est l’homme de la situation.  » Il dispose de la capacité à assumer des responsabilités, même si cela nécessite des décisions qui ne sont pas toujours bien accueillies « , poursuit le Moniteur. Le nouveau directeur, néerlandophone, devra toutefois encore passer entre les fourches du Selor dans un délai de six mois, histoire de s’assurer que sa connaissance du français est suffisante. On pourrait ne pas être au bout de nos surprises…

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