Le premier roman de Pauline Delabroy-Allard a pu se faire une place au coeur d'une rentrée littéraire touffue. © belgaimage

Jeunes premier(e)s

Argument marketing, attrait de la nouveauté, promesse d’inédit : les premiers romans sont traditionnellement l’un des territoires les plus scrutés d’une rentrée littéraire. Importants pour les éditeurs, qui y jouent la partie la plus excitante de leur métier (découvrir, élire, rendre public), ils sont un endroit de renouvellement crucial pour la littérature. A cet égard, 2018 aura représenté un record : sur les 567 livres parus entre fin août et début septembre, on comptait 94 coups d’essai sur la ligne de départ (un niveau plus atteint depuis 2007). Si beaucoup d’entre eux seront logiquement tombés dans l’oubli avant même d’exister (cruauté de l’exercice oblige), certains auront polarisé l’attention médiatique. On aura ainsi particulièrement remarqué les livres d’Estelle-Sarah Bulle ( Là où les chiens aboient par la queue), Inès Bayard ( Le Malheur du bas), Anton Beraber ( La Grande Idée) et Meryem Alaoui ( La vérité sort de la bouche du cheval), tandis que la Belge Adeline Dieudonné ( La Vraie Vie) et la jeune Pauline Delabroy-Allard ( Ça raconte Sarah) auront pris toute la lumière, révélations largement nominées et récompensées : le prix Fnac pour Dieudonné, le prix du style pour Delabroy-Allard, qui devait également décrocher le charmant  » prix du Roman envoyé par la poste « . Un geste un peu désuet à l’ère du numérique, mais qui marque les débuts de beaucoup de parcours d’écrivains. Encore aujourd’hui en 2018.

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