Impayable traduction allemande

Invitée sur recommandation de la Cour des comptes, suivie en cela par la Chambre, à faire ceinture comme nombre d’institutions, la Cour constitutionnelle pourrait se passer d’une traduction intégrale de tous ses arrêts en langue allemande, langue pourtant officielle. En 2020, la juridiction a déboursé 177 000 euros en frais de traduction pour satisfaire à cette obligation légale. Une ardoise qu’elle a pu jusqu’ici limiter en comptant sur les services d’un traducteur détaché par le Sénat mais que l’assemblée parlementaire se prépare à rappeler. Piste d’économie dès lors envisagée pour ce qui concerne les arrêts qui ne sont pas spécifiquement prononcés en allemand: limiter la traduction au dispositif, soit à la partie qui contient la décision proprement dite, et à un résumé du texte. L’ adaptation n’a a priori rien d’une formalité puisqu’elle passera par une modification de la loi spéciale qui exige une majorité des deux tiers à la Chambre et au Sénat ainsi qu’une majorité dans chaque groupe linguistique. Les germanophones, eux, apprécieront. « C’est une économie sans doute facile mais qui ne me paraît pas la plus judicieuse ni la plus appropriée qui soit », réagit Kattrin Jadin (MR), députée fédérale et échevine à Eupen.

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