Humains malgré tout
Scènes de désolation sur la planète dance: Daft Punk est mort. Plus énigmatiques que jamais sous leur casque, les deux Français ont annoncé leur séparation et la fin de l’une des épopées musicales les plus marquantes de ces trente dernières années.
C’est une scène de western postapocalyptique. Casqués d’or et d’argent, les deux Daft Punk avancent au milieu du désert. L’un ralentit. L’autre se retourne, et le rejoint. Le décompte est activé. Une minute plus tard, c’est l’explosion. « 1993-2021 », indique l’écran. « If love is the answer, you’re home », conclut le choeur enfantin sur Touch, issu de leur dernier et désormais ultime album.
Jusqu’au bout, le duo français le plus célèbre de la planète, as du marketing, aura donc contrôlé son image et son histoire. Reprenant une scène de leur film Electroma, la vidéo d’ Epilogue a beau être muette, elle ne laisse planer aucun doute: Daft Punk, c’est fini. En vingt-huit ans d’activité, Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo auront sorti quatre albums studio. C’est peu. Mais assez pour révolutionner la planète dance et les musiques populaires en général. De la house filtrée des débuts au sentimentalisme postdisco de Random Access Memories, Daft Punk aura chamboulé les musiques électroniques. Longtemps vues comme la bande-son de fêtes droguées, ils l’ont reconditionnée en un bien de consommation courante, une version pop art. Un peu à la manière d’un Warhol, disparu en 1987, un 22 février. Comme Daft Punk. Retour sur quatre moments phares de leur carrière.
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