Le Crotoy, en Baie de Somme (Côte d'Opale) : la région connaît une forte poussée de l'immobilier depuis trois ans. © FRÉDÉRIQUE MASQUELIER

Seconde résidence : où acheter ? La France, le bel assortiment

La douce France offre l’embarras du choix aux seconds résidents en matière de destinations. Jean-François Van Den Dorp, de l’agence spécialisée The Best 4 You, installée à Waterloo et surtout active sur le segment du neuf, en épingle trois en particulier. A commencer par les Alpes.

 » La proximité et la qualité des infrastructures des montagnes françaises attirent les Belges depuis toujours « , explique le courtier.  » Le marché tend vers le luxe car la demande, tant acquisitive que locative, jouit d’un pouvoir d’achat plus élevé que la moyenne.  » La plupart des biens disponibles s’inscrivent dans une résidence de tourisme, une formule qui présente des avantages fiscaux non négligeables.  » Pour un appartement deux chambres, il faut compter 350 000 à 375 000 euros dans les stations classiques et de l’ordre de 10 000 à 17 000 euros/m2 pour les plus huppées comme Courchevel ou Méribel.  »

La Côte d’Opale au top

Outre la montagne, la mer est l’autre  » best-seller  » de l’Hexagone. Mais les côtes à succès d’aujourd’hui ne sont plus celles d’hier.  » La Côte d’Azur, devenue hors de prix, entre en concurrence avec l’Espagne, nettement moins chère et pas tellement plus éloignée « , prévient Jean-François Van Den Dorp. Qui ajoute que ceux qui persistent et signent pour la Méditerranée iront plus à l’ouest, vers le Languedoc.

Les adeptes de la mer du Nord, eux, portent la Côte d’Opale aux nues. L’agent immobilier y observe une  » forte poussée de l’immobilier depuis trois, quatre ans « . Voisine du littoral belge, elle est mieux préservée.  » Et n’est pas sujette aux crispations linguistiques dérivées des problèmes communautaires « , ajoute-t-il. Autres atouts, les nombreux golfs qui fleurissent dans la région et ses prix, relativement  » contenus « .  » Un appartement neuf de deux chambres, sans vue sur la mer mais à 200-300 mètres de la plage, se vend entre 150 000 et 220 000 euros TVAC « , décrit Jean-François Van Den Dorp.  » Pour la vue sur mer, on est à 450 000 euros.  »

La côte Atlantique et la région bordelaise sont aussi en plein essor, économique et touristique.  » Le Nord se développe pas mal, du côté de Noirmoutier, etc. Sans oublier, au sud, le bassin d’Arcachon.  » Dans l’intérieur des terres, le Périgord plaît aux amateurs de vacances au vert.  » Il s’agira alors de vieilles bâtisses en pierres du pays rénovées, plantées sur de grandes propriétés de 40-50 ares, voire plus « , conclut le courtier.

L’ABC de l’achat

En France, les démarches administratives diffèrent peu des nôtres. Une particularité, toutefois : le fait que les notaires français vérifient scrupuleusement le régime matrimonial des candidats-acquéreurs afin de déterminer qui sera effectivement propriétaire du bien. Un point à ne pas sous-estimer. Cela étant, le taux de taxation global des transactions immobilières outre-Quiévrain est de 5,81 % : 4,5 % pour le département, 1,2 % pour la commune et un  » prélèvement pour frais d’assiette  » de 0,11 % – des abattements peuvent s’appliquer. La fiscalité diffère si le bien est neuf, à savoir s’il a été construit ou rénové lourdement il y a moins de cinq ans, ou s’il s’agit d’un terrain. Ceux-là sont alors soumis à un taux global d’imposition réduit à 0,71 %. La TVA est, par contre, due, qui s’élève dans la majorité des cas à 20 % du prix de vente. S’y s’ajoutent les honoraires du notaire (barémisés) et de l’avocat. En fin de compte, hormis pour les biens neufs et les terrains, la fiscalité immobilière française est plus clémente que chez nous.

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