Sans titre, Louise Herlemont (2020). © LOUISE HERLEMONT

… et ce qui nous échappe

Derrière ce titre mystérieux, on retrouve la dernière proposition de L’Orangerie, espace consacré à l’art contemporain établi à Bastogne. Une fois de plus, la programmation séduit en ce qu’elle fouille, sonde et déjoue les attendus. Il est question tout à la fois de dessins, gravures, photographies, sculptures et vidéos. Autant de champs de création labourés en profondeur par un collectif composé de cinq plasticiens: François Goffin, Louise Herlemont, Denis Mahin, Armand Quetsch et Jean-Philippe Tromme. Ce quintet d’artistes-doigts compose une main qui s’est choisi Noema pour nom de scène.

Bien sûr, difficile de croire à l’innocence: adopter un intitulé qui renvoie vers le radiotélescope le plus puissant de l’hémisphère nord ne saurait être anodin lorsqu’il s’agit d’arts visuels. Une déduction confirmée par la note d’intention revendiquée haut et fort: « Ce projet, partiellement défini, nous rassemble autour de thématiques variées qui nous sont chères: le (dé)cloisonnement, la servitude volontaire, l’évasion ; autant de questionnements que nous développons par le biais de nos médiums respectifs, parfois de manière(s) frontale et/ou réaliste, parfois de manière plus subtile, plus abstraite. »

Effet de loupe garanti, les différents artistes présentés s’attachent à nous interpeller au plus proche de notre vie. François Goffin signe des images dans lesquelles le regard perd pied. Denis Mahin partage la vedette avec des rats de laboratoire. Tandis qu’ Armand Quetsch et Jean-Philippe Tromme investissent respectivement la poésie du paysage et la sculpture fusionnelle. Les compositions de Louise Herlemont retiennent également l’attention: l’intéressée projette des animaux en déroute dans un monde qui l’est sans doute encore plus.

A L’Orangerie, à Bastogne, jusqu’au 6 juin.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire