En attendant un véritable hôtel de luxe

A chaque grosse manifestation, le scénario se répète : les hôtels namurois sont saturés. Et pour cause : 12 structures hôtelières à peine accueillent les clients, pour un total de 1 200 lits inégaux. Gîtes et chambres d’hôtes complètent l’offre hybride.

La volonté politique est claire : renforcer Namur dans son rôle de capitale wallonne. Mais ce n’est pas tout de le vouloir, encore faut-il que le reste suive. Et du côté des hôtels, c’est manifeste : on n’y est pas. A peine douze hôtels ont pignon sur le territoire communal, dont la moitié dans le centre-ville, pour une capacité de moins de 1 200 lits. Essentiellement de petites structures conviviales puisque la plupart ne dépassent pas une vingtaine de chambres. Les prix des chambres sont plus que raisonnables : entre 40 et 215 euros la nuit. L’offre est aussi complétée par 14 gîtes, 10 chambres d’hôtes, une auberge de jeunesse (100 lits) et… un camping. Mais rien, ou presque, en centre-ville.

Rien non plus en matière d’hébergement de luxe et, finalement, peu de chambres dédiées à une clientèle d’affaires haut de gamme. Si les 4-étoiles (le Château de Namur, les Tanneurs et la Villa Gracia) accueillent les clients sur le territoire, ils ne proposent en effet que 65 chambres, ce qui est largement insuffisant. Un boulevard s’ouvre donc devant les investisseurs potentiels…

La balle est dans le camp du privé

 » Nous ne demandons pas mieux que de développer la capacité hôtelière de la ville et d’attirer de plus en plus de touristes, précise Anne De Gand, échevine du Tourisme (Ecolo). Mais c’est au secteur privé de saisir la balle au bond. Il y a largement la place pour un 4 ou 5-étoiles au centre-ville.  » Un besoin que devrait combler Gambling Management. Du moins en partie : cette société compte agrandir et améliorer l’hôtel Beauregard ; le 3-étoiles du casino passerait à 4 et gagnerait 35 chambres (lire ci-contre).

 » La plupart du temps, l’offre est suffisante, précise l’échevine. Les chambres d’hôtes, gîtes et bed & breakfast urbains se développent bien. Le taux d’occupation avoisine les 60 %, ce qui est correct.  » La clientèle se compose en moyenne de 45 % d’hommes d’affaires et de 55 % de touristes.

C’est lorsque la ville héberge de grands événements que le manque se fait sentir, comme le Festival international du film de Namur (FIFF), la brocante de Temploux ou encore les Fêtes de Wallonie. Dans ces cas-là, l’Office du tourisme doit parfois trouver un hébergement pour ses invités en dehors de la commune. Ce qui n’est pas bon pour l’image…

Anne-Catherine De Bast

Un boulevard s’ouvre devant les investisseurs potentiels…

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